Les parlementaires ont réaffirmé le contenu du rapport de la commission chargée de l'enquête sur les incidents de Sidi Ifni et ont souligné que les lacunes économiques et sociales sont à l'origine du déclenchement de ces évènements. Après la présentation du rapport de la Commission parlementaire d'enquête sur les évènements de Sidi Ifni, les représentants des groupes parlementaires à la Chambre des représentants donnent leurs lectures de ces incidents. Ils ont souligné, lors d'une séance publique, que les lacunes économiques et sociales ont été à l'origine du déclenchement des évènements de Sidi Ifni, le 7 juin dernier. Les représentants de la nation ont mis l'accent sur l'intensification des efforts de développement de la ville de Sidi Ifni et sa région, notamment au niveau du renforcement des infrastructures, de la promotion des investissements générateurs d'emploi et de l'amélioration des services sociaux. Les parlementaires ont exprimé, en outre, leur condamnation des agissements du «secrétariat local», qui a cessé de remplir sa mission civique optant pour un rôle politique, afin de satisfaire des intérêts personnels aux dépens de la population locale. «L'intervention des forces de l'ordre pour la levée du blocus du port était dictée par la nécessité de rétablir l'ordre et la crédibilité des institutions», ont-ils soulevé, ajoutant que les dépassements constatés par le rapport ont consisté pour l'essentiel en des insultes, des propos humiliants et des violences contre un certain nombre de personnes. En réponse aux interventions des parlementaires, le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, a indiqué que le gouvernement, qui a toujours exprimé son soutien à la commission parlementaire d'enquête, a mobilisé l'ensemble des services concernés pour lui apporter assistance dans sa mission. «Les autorités interviendront avec toute la fermeté nécessaire pour préserver la sécurité, dans le cadre des lois régissant l'exercice des libertés de réunion et de manifestation sur la voie publique», a-t-il affirmé. Pour rappel, durant six semaines d'investigations, la commission parlementaire d'enquête sur les événements de Sidi Ifni, a conclu à l'inexistence de cas de mort ou de viol. Le rapport de cette commission a indiqué, en outre, que l'intervention de la police suite aux incidents du 7 juin 2008 n'a constitué une option nécessaire qu'après épuisement de tous les bons offices et l'échec des médiations entreprises par les députés de la région, les élus locaux et les notables. La commission n'a relevé, par ailleurs, aucun cas de mort ou de viol certes, mais l'intervention des forces de l'ordre a été violente. Les forces de l'ordre ont, selon le président de la commission chargée de l'enquête, Noureddine Moudiane, investi plusieurs maisons, défonçant dans certains cas les portes, et ont procédé à la dispersion du mobilier de certaines maisons. Quant aux conditions de travail de cette commission parlementaire, elles ont été favorables et cette commission a travaillé dans une totale autonomie. «Nous n'avons subi aucune influence extérieure. Notre seul souci était de mener à bien notre mission et découvrir ce qui s'est réellement passé à Sidi Ifni», a indiqué M.Moudiane. Lors de la présentation du rapport, la commission a recommandé l'intensification des efforts de développement de la ville de Sidi Ifni et sa région, l'encouragement des investissements ainsi que la mise à niveau du port.