De nouveaux accrochages à la frontière entre Gaza et Israël ont jeté un doute sur la possibilité d'une prolongation de la trêve. L'armée israélienne a abattu mardi soir trois militants du Hamas s'apprêtant à poser des explosifs devant les barbelés délimitant la frontière. Les activistes palestiniens ont répliqué en tirant au moins sept roquettes et une dizaine de mortiers sur le territoire israélien. En réponse à ces tirs, Israël a décidé de renoncer à la réouverture de trois points de passage vers le territoire palestinien qu'elle avait programmée pour mercredi. «A la lumière des importants tirs de roquette, les points de passage resteront fermés», a déclaré Peter Lerner, officier de liaison de l'armée israélienne pour Gaza. L'espoir d'une trêve prolongée reste toutefois toujours vivace, notamment grâce à la médiation égyptienne. Le président Hosni Moubarak doit rencontrer à ce sujet jeudi au Caire la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni. Le Hamas, changeant de ton après des déclarations intransigeantes ces derniers jours, n'a pas exclu mardi de reconduire la trêve, à condition que Tsahal mette fin à ses attaques et que l'Etat juif lève son blocus. Conclue en juin sous les auspices de l'Egypte, une trêve de six mois, violée à plusieurs reprises mais qui a contribué à freiner les violences, est arrivée à expiration vendredi. Dans un premier temps, le Hamas a affirmé qu'il n'était pas question de la reconduire et les tirs de roquettes sur le sud de l'Etat juif ont repris, relançant les supputations sur une possible offensive israélienne d'envergure dans le territoire.