L'Union européenne vient d'accorder au Maroc 73 millions d'euros destinés au financement du Programme de consolidation et d'approfondissement de la réforme de l'administration et de la gouvernance publiques. Le processus de réforme de l'administration connaît un nouvel élan dans notre pays. À travers une convention signée, le vendredi 21 novembre au siège du ministère de l'Économie et des Finances, le ministre de tutelle Salaheddine Mezouar, et l'ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne au Maroc, Bruno Dethomas, l'UE accorde un appui financier d'un montant de 73 millions d'euros au PARAP II. Lors de cette cérémonie de signature, M. Mezouar a exprimé la volonté ferme du gouvernement à faire aboutir le chantier de modernisation de la gestion publique, qui constitue un enjeu stratégique pour le pays. Le ministre de l'Economie et des Finances a affirmé, en outre, que la réforme de l'administration est l'un des grands chantiers du Maroc et un des éléments déterminants dans la mutation d'un pays. Et d'ajouter que : «les ambitions de développement d'un pays se concrétisent notamment à travers la réforme de l'administration, ses ressources humaines de qualité, sa proximité des citoyens, ses méthodes et ses facilités». S'agissant de la question de la régionalisation, M.Mezouar a affirmé qu'une régionalisation réussie passe par une administration décentralisée réussie et des ressources humaines de qualité. «Ce soutien fort de la Commission européenne va permettre au Maroc d'accélérer sa mutation», a-t-il dit, saluant les efforts que ne cesse de déployer la Commission européenne dans l'accompagnement du Royaume dans ses réformes structurelles et ses projets. M. Dethomas a, pour sa part, salué les avancées réalisées par le Maroc dans la réforme de ses structures publiques, que ce soit au niveau de la gestion budgétaire ou au niveau de la gestion des ressources humaines. «Le Maroc est en phase avec un mouvement international qui concourt à l'émergence d'une nouvelle gouvernance publique, qui place au cœur de l'Etat, les cultures d'efficacité, de résultat et de transparence», a-t-il déclaré, avant d'ajouter que cette démarche progressive, a été soutenue par le PARAP I, qui a permis au Maroc de bénéficier de l'expérience des meilleures pratiques internationales, tout en adaptant au mieux les modalités de la réforme des modes de gestion aux spécificités et réalités du contexte national, et en capitalisant sur les résultats des expérimentations pilotes au sein de l'administration. Pour le diplomate européen, le PARAP II constitue un chantier important qui va au-delà des seuls aspects techniques, puisqu'il s'inscrit dans un ensemble de finalités, dont la maîtrise des déficits publics, l'efficacité de la dépense publique au regard de ses objectifs de développements économiques, territoriaux et sociaux, la qualité des services rendus à la population ou encore une plus grande transparence de l'action publique. «Tous ces objectifs sont cohérents avec le Statut Avancé accordé par l'UE au Maroc, qui a fait l'objet le 13 octobre dernier d'une feuille de route adoptée par les ministres des Affaires étrangères européens et leur homologue marocain dans différents domaines », a-t-il affirmé. De son côté, le secrétaire général du ministère chargé de la Modernisation des secteurs publics a rappelé les réalisations du Maroc en matière de modernisation de la gestion publique. Il s'agit notamment de la stabilisation des coûts de l'administration, l'amélioration de la qualité de services rendus aux citoyens et l'amélioration de la transparence publique à travers la simplification des procédures et la lutte contre la corruption. «Toutefois, précise le secrétaire général, des efforts supplémentaires doivent être déployés concernant la rémunération des fonctionnaires, la déconcentration et la régionalisation ainsi que les mécanismes d'accompagnement de la mobilité des fonctionnaires».