À l'issue de la troisième réunion du groupe de travail Maroc-UE, les deux parties se sont mis d'accord pour présenter conjointement, le 13 octobre, un document sur le « statut avancé » au prochain Conseil d'association au Luxembourg. Mercredi 17 septembre à Bruxelles, le Maroc et l'Union européenne se sont mis d'accord sur un document conjoint qui sera présenté par les deux parties au prochain Conseil d'association qui aura lieu le 13 octobre à Luxembourg. C'est ce qui a été affirmé par Youssef Amrani, ambassadeur directeur général des relations bilatérales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. À l'issue de la troisième réunion du groupe de travail Maroc-UE sur le Statut avancé, M. Amrani a affirmé que ce round de négociations a permis de déboucher sur des avancées et des propositions concrètes et pragmatiques qui touchent l'ensemble des volets de ce partenariat, notamment politique, économique et humain. «Il y a une convergence de vues entre l'UE et le Maroc et nous évoluons vers un cadre contractuel plus ambitieux grâce à une mobilisation de part et d'autre pour faire avancer ce partenariat vers des objectifs concrets et un ancrage du Maroc à l'espace économique européen », a-t-il déclaré. Cet accord permettra d'évoluer vers un renforcement de la coopération et du dialogue politique avec les instances européennes et de la dimension humaine, notamment par la participation du Royaume à certaines agences et programmes communautaires, a ajouté M. Amrani. Par ailleurs, le directeur général adjoint aux relations extérieures à la Commission européenne, Hugues Mingarelli, a affirmé que le document conjoint traduit la volonté des deux parties de passer à un niveau supérieur dans leurs relations et donnera un contenu concret à l'initiative du Statut avancé. «Une identité de vues entre l'UE et le Maroc», a-t-il ajouté. Les autorités marocaines ont une volonté politique très nette de se rapprocher de l'UE à la fois en terme d'intégration économique mais également au travers d'un renforcement du dialogue politique, a-t-il dit, soulignant que les responsables européens sont très heureux de «fixer un objectif ambitieux d'arrimage du Royaume du Maroc à l'Union européenne». Le responsable européen a affirmé en outre qu'une série de mesures concrètes va contribuer à rapprocher le Maroc de l'UE, soulignant à cet effet que dans le domaine du dialogue politique, il y aura davantage de réunions sur des questions d'intérêt commun. Les deux parties oeuvreront à éliminer progressivement les obstacles aux échanges et aux investissements et le Maroc est partie prenante dans différents programmes et agences communautaires, notamment en matière d'échanges d'étudiants, de journalistes et d'hommes d'affaires. Le responsable européen a, par ailleurs, préconisé une coopération globale en matière de gestion des flux migratoires qui ne se limite pas uniquement à la lutte contre l'immigration illégale, soulignant la nécessité d'une «amélioration des conditions dans lesquelles la migration légale prend place». «Il faudra faire en sorte que tout en maintenant des frontières sûres, il y ait progressivement de moins en moins d'obstacles aux déplacements des personnes qui ont de bonnes raisons de voyager entre le Maroc et l'UE », a-t-il indiqué. Le Maroc est un pays de transit important pour les migrants venant de l'Afrique subsaharienne et de ce fait l'UE doit l'aider à faire face à cette situation et à supporter ce fardeau, a-t-il fait remarquer. «Il ne faut pas limiter notre coopération dans ce domaine à l'aspect sécuritaire, qui est certes important, mais ne couvre pas l'entièreté de notre relation dans la gestion des flux migratoires», a-t-il ajouté. La délégation marocaine qui a pris part à cette réunion était composée de Menouar Alem, ambassadeur du Maroc auprès de la Communauté européenne et des représentants de plusieurs départements ministériels. La partie européenne a été représentée à cette réunion par la présidence française de l'Union européenne, la Commission européenne, le secrétariat général du Conseil de l'UE, ainsi que par les représentants de plusieurs Etats membres.