Les relations maroco-européennes sont assurément sur de bons rails avec des résultats probants affichés une année après l'obtention par le Maroc du Statut avancé en 2008, donnant ainsi lieu à une dynamique qui conforte le Royaume dans sa position de partenaire pionnier de l'Union européenne dans la rive sud de la Méditerranée. -Par Mohamed Chennouni- Ce partenariat privilégié est appelé à franchir un nouveau palier avec le prochain sommet Maroc-UE prévu au premier semestre 2010. L'UE s'est ainsi empressée de déclarer sa "satisfaction" quant aux progrès réalisés dans le cadre du statut avancé avec le Maroc, qui "est un partenaire stratégique pour l'Union", d'où l'importance d'ouvrir un nouveau chantier commun qui devra porter sur un accord de libre-échange approfondi et global. "Le Maroc est un partenaire stratégique pour l'UE et la 8ème session du Conseil d'association a permis un échange de vues extrêmement constructif sur de nombreux sujets régionaux et internationaux d'intérêt commun", a affirmé l'UE à l'issue de cette réunion tenue le 7 décembre courant à Bruxelles. En effet, les deux partenaires ont souligné leur "large" convergence de vues sur nombre de sujets parmi lesquelles la question nationale du Maroc, la situation dans le Maghreb arabe et en Afrique, le processus de paix au Proche Orient, le partenariat euro-méditerranéen ainsi que la situation sécuritaire dans la région du Sahel. +Le Maroc, un associé incontournable dans la région+. Tout en saluant les réformes du Maroc dans les domaines politique, économique et social, l'UE s'est félicitée du bilan positif de la mise en oeuvre du document conjoint sur le Statut avancé. En véritable partenaire "sérieux et incontournable", le Maroc s'est employé à mettre en oeuvre le calendrier de travail arrêté conjointement par les deux parties dans le cadre de l'Accord d'association, du Plan d'action de voisinage et du document conjoint sur le Statut avancé. En effet, les réunions des différents sous-comités et groupes de travail thématiques, du groupe de travail sur le statut avancé et le Comité d'association se sont tenues à une cadence régulière, passant en revue toute les réalisations accomplies courant 2009, notamment les élections communales, les droits de la femme et des enfants, la liberté d'association et l'accès à la justice. Autant d'étapes franchies par le Royaume sur la voie de la démocratisation et qui ont été "largement" saluées par l'UE. +Dialogue politique: le Maroc, interlocuteur privilégié de l'UE+. Outre le dialogue politique régulier avec l'UE, le Statut avancé a permis au Maroc de se démarquer par rapport aux autres pays du voisinage à travers sa participation à plusieurs réunions bilatérales, notamment les travaux du Comité politique et sécurité de l'UE (COPS) et du Comité des Droits de l'Homme de l'UE (COHOM). Les relations avec le Conseil de l'Europe ont été, également, renforcées par le biais, notamment de l'adhésion du Maroc au Centre Nord-Sud du Conseil en plus de la demande du statut de membre observateur à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Quant à la coopération parlementaire, les deux parties se sont mises d'accord pour mettre en place une commission parlementaire mixte et les discussions en cours vont bon train. Par ailleurs, le groupe de travail sur le Statut avancé s'était réuni durant cette année respectivement à Rabat et Bruxelles pour élaborer un rapport d'évaluation de la mise en oeuvre du document conjoint et mener une réflexion sur la structure du nouvel instrument qui prendra le relais du Plan d'action UE-Maroc et le futur lien contractuel qui remplacera à terme l'Accord d'association. +Un partenariat qui s'étend à tous les domaines+. Le plan humain n'étant pas en reste dans le partenariat Maroc-UE. Les deux parties ont entamé des discussions visant le rapprochement des systèmes d'enseignement supérieur, de recherche et de formation professionnelle marocains à l'Espace européen d'enseignement supérieur, de recherche scientifique et de formation. Elles ont de même entamé des contacts pour renforcer la coopération entre les acteurs non-étatiques, en témoignent les discussions engagées entre le Conseil économique et social européen, le Comité des régions, l'ombudsman européen et l'agence européenne des droits fondamentaux et leurs homologues marocains. Pour preuve, la finalisation récente du protocole relatif à la participation marocaine aux programmes communautaires et l'éligibilité du Maroc à certaines agences européennes reflètent la volonté des deux parties d'élargir davantage le spectre de leur coopération. Le prochain sommet devra sûrement renforcer cette tendance positive qui va crescendo avec un partenaire séculaire, dans un contexte européen différent, mais avec les mêmes engagements.