Après avoir été libéré grâce à l'amnistie, en 2006, Ali Belhadj fait à nouveau parler de lui. L'ex-homme fort du FIS a été arrêté mardi pour avoir qualifié les propos d'un représentant du parquet général de mensonges. L'ancien numéro deux de l'ex-Front islamique du salut (FIS), parti dissous en 1992, Ali Belhadj, a été arrêté, mardi après midi, à son domicile, par des policiers en civil, rapporte mercredi la presse algérienne. Cette arrestation serait liée aux propos tenus, dimanche, par Ali Belhadj à l'endroit du représentant du parquet général qu'il a qualifié de «menteur», lors du réquisitoire, dans l'affaire «des associés d'Ahmed Rassam». Le représentant du parquet général a affirmé que le dossier a été instruit par un juge d'instruction, ce que dément M. Belhadj, qui soutient que l'instruction a été faite par les services de renseignement. La séance a été alors suspendue et Ali Belhadj arrêté. Il a été conduit au commissariat puis relâché deux heures après. Selon la famille de M. Belhadj, des policiers en civil, sont revenus à la charge, en arrêtant, l'ancien dirigeant de l'ex-FIS, en liaison avec cette affaire. M. Belhadj avait été arrêté, en août dernier, au lendemain du décès du général-major Smaïn Lamari, ancien haut responsable des services de renseignements algériens. Il avait qualifié ce dernier de «tortionnaire», dont il ne regrettait pas la mort. Qualifiant ces propos de «diffamatoires», de hauts responsables algériens, relayés par des journaux locaux, ont demandé des sanctions contre l'ancien numéro deux de l'ex-FIS, souligne-t-on de même source. M. Belhadj, a été arrêté à plusieurs reprises, ces derniers mois, avant d'être relâché. Il avait été interpellé le 24 juillet dernier en Kabylie où il s'était rendu pour s'informer sur son fils Abdel Qahar (20 ans), qui avait rejoint le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en octobre 2006, à la suite d'une rumeur selon laquelle il aurait été blessé et capturé lors de l'attaque d'un poste de la gendarmerie en Kabylie.