Le festival international du théâtre universitaire d'Agadir vient de clore la célébration de sa 13ème édition, dans une ville en manque d'infrastructures culturelles. Le festival international du théâtre universitaire d'Agadir vient de baisser le rideau sur sa 13ème édition. En lieu d'échange pour les troupes marocaines et étrangères, cette édition a couronné par le Grand prix de cette édition, la pièce de théâtre «Chants alla yali» (Soleil de la nuit), présentée et jouée par «L'atelier de Molière», de la Faculté de médecine dentaire de Casablanca. Dans le même cadre, plusieurs autres prix ont été décernés. Interprétée par les étudiants de la Faculté de Droit de Salé, la pièce «Une dispute à quatre» a également eu droit au prix de la mise en scène. Alors que le prix de la meilleure adaptation a été attribué à «Vélo», de la Faculté Pluridisciplinaire de Tétouan. Trois prix, par ailleurs, ont été décrochés par la Faculté des lettres et des sciences Humaines d'Agadir, le prix du meilleur scénario, la meilleure scénographie et le prix du meilleur travail technique. Notant que le comité du jury de cette année a été composé du réalisateur irakien Fadl Jaf, du metteur en scène Abderahim El Miniari du dramaturge Zoubir Benbouta, Brahim Soussi, professeur chercheur et Rachid Bouksim,artiste. Cette nouvelle édition est venue relever plusieurs questions quant au théâtre universitaire et sa place dans la scène culturelle. Sachant que les troupes universitaires se trouvent à chaque fois enclins de travailler avec les moyens de bord dans une grande absence de fonds pour subventionner leurs besoins, sans oublier une quasi absence d'espaces dédiés à cet art non seulement au sein des facultés mais également au niveau des villes. La ville d'Agadir vit dans l'absence complète d'une salle de théâtre de qualité et répondant à tous les standards d'un vrai espace de théâtre. Un point qui handicape certainement l'organisation de ce festival mais également l'essor culturelle de la ville d'Agadir en général. Car comment peut –on aujourd'hui sortir une ville de sa léthargie culturelle en l'absence d'infrastructures ? Deux espaces de grande importance : le théâtre et le cinéma. N'oublions pas l'impact négatif de cet élément sur la réussite d'une telle initiative. Au terme de cette édition, un hommage a été rendu aux deux figures de la scène théâtrale marocaine, Fadéla Benmoussa et le professeur Abdelouahed Ben Yasser.