Agadir. La ville d'Agadir a vibré depuis vendredi 23 mars au rythme du Festival international du théâtre universitaire (FITUA) qui a constitué, selon les organisateurs, un véritable forum d'échange et de partage. Organisée par l'université Ibn Zohr d'Agadir, cette 12 ème édition du Festival international du théâtre universitaire qui s'est achevée hier lundi 26 mars 2007, a connu une grande participation tant nationale qu'internationale. Quatorze troupes en provenance de différentes universités marocaines, asiatiques (Corée du Sud), arabes (Irak, Egypte et Algérie) et européennes (France, Belgique, Pays-Bas et Estonie), ont pris part à cette manifestation. Pour de nombreux observateurs et spécialistes, ce festival international constitue un terrain d'échange socio-culturel et permet aux participants de se rencontrer, d'échanger leurs expériences respectives et de communiquer par le biais de l'écriture théâtrale en présentant des pièces qui reflètent les attentes et les préoccupations des jeunes issus de différents pays. Ces pièces théâtres ont été très applaudies par le nombreux public qui a suivi le déroulement de ce festival qui favorise la communication et participe à l'animation de la vie culturelle de la ville et de la région. «Ce festival est bénéfique pour un bon épanouissement de la jeunesse et j'apprécie ce genre de manifestation qui représente un cadre saint et éducatif pour les jeunes de la région», affirme une mère qui a suivi une représentation théâtrale en compagnie de son enfant de 16 ans. Cette dame à la quarantaine bien sonnée, estime que «la culture et le partage sont des garde-fous contre le dérapage des jeunes d'aujourd'hui qui sont constamment menacés par la drogue ou l'intégrisme aveugle et meurtrier». Les étudiants et autres jeunes de la ville qui étaient à ce rendez-vous culturel, sont tous unanimes à affirmer que ce festival «est une excellente initiative qui vulgarise l'art de la scène et participe ainsi au développement du théâtre national». Adil, un jeune étudiant à la Faculté des lettres et des sciences humaines, explique que c'est la troisième année consécutive qu'il assiste à cette manifestation. «Chaque fois, poursuit-il, je ressens une grande joie et une grande satisfaction et je noue de nouveaux contacts avec d'autres étudiants venus du Maroc ou d'autres universités étrangères». Encore sous le charme d'une pièce de théâtre qu'elle venait de suivre, Nargiss, une étudiante de la même faculté, partage le même avis. Elle fait observer que ce festival est un véritable laboratoire d'essais où s'épanouissent les jeunes talents et les dramaturges en herbe. «Ce qui me paraît très intéressant aussi, ajoute-t-elle, c'est cette possibilité d'échange, de dialogue et j'espère que notre ville continue d'organiser de telles manifestations culturelles qui nous permettent d'assimiler nos différences et ressemblances et faire connaissance avec l'autre». Cette manifestation a également connu la participation du célèbre dramaturge français Philipe Minyana venu à Agadir avec sa pièce intitulée «ça va». Le programme de ce festival a comporté plusieurs pièces théâtrales qui ont été présentées au public sans pour autant être en compétition pour les prix du festival. Les différentes représentations théâtrales ont eu lieu dans la salle des fêtes de la municipalité d'Agadir, la salle des expositions de la délégation de la Jeunesse et le théâtre de verdure de l'Institut français.