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Beni Mellal : Les vendeurs ambulants envahissent les rues de la ville
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 29 - 02 - 2008

L'organisation des marchands ambulants à Beni Mellal devient une nécessité impérieuse. Ce secteur informel est générateur de problèmes épineux pour le commerce de la Région.
A Beni Mellal, le problème de l'organisation des marchands ambulants se pose avec une acuité désespérante.
En ville, il est des lieux où des foules grouillant es de gens se rassemblent autour de charrettes pour faire leurs emplettes, des endroits où on n'entend que des cris stridents et les appels de marchands invitant les acheteurs à acquérir leurs marchandises, c'est là que s'installent les marchands ambulants de la ville.
Au début, et selon les affirmations des gens de la ville, ces marchands étaient au Souk, non loin de la gare routière de Beni Mellal. Au fil du temps, ils se sont dispersés en ville dans le dessein de vendre leurs marchandises ( légumes et fruits en général ). Ce sont des hommes, mais parfois des femmes ou des enfants, venus de différentes régions de Beni Mellal à cause de la pauvreté ou de l'exode rurale. Dans le but de voir la situation de ce genre de marchands et les problèmes qu'ils engendrent pour les autres marchands sédentaires et pour les autorités locales, il suffit de faire un petit tour pour recueillir les impressions des marchands, des habitants, des présidents d'associations, des instituteurs dans les écoles avoisinant les places assaillies par ces commerces. D'abord, on trouve ces marchands presque dans toute la ville, près de la route de Rabat, du quartier Safa, à Bouâchouch, à Hay Asri… mais les lieux les plus touchés par cet exode est l'ancienne Médina de la ville. Ahmed, qui possède une petite boutique à cet endroit, déclare avec grande colère : «Regardez ces charrettes qui obstruent toute la route, c'est inconcevable. Ils arrivent à 7h du matin partent à 22h . Le jour, on n'entend que ces cris qui déchirent le ciel, on vit l'enfer, on ne dort ni le jour ni la nuit. En plus, notre petit commerce souffre de la concurrence illégale de ce secteur informel. Nous payons des impôts en vain, franchement je n'ai rien à donner à mes enfants et il y a des commerçants qui ont abandonné ces lieux..» L'ancienne Médina est bondée de ce type de marchands aux charrettes pleines de légumes et de fruits. Partout, des déchets de toutes sortes garnissent le sol et des appels à l'achat des marchandises enveloppent toute la région. Non loin de l'école 11 janvier, des cris s'élèvent partout : «C'est une situation insupportable, affirme un instituteur de la même école, comment voulez-vous que nos enfants soient bien éduqués et instruits ? On n'entend chaque jour que des insultes et des mots grossiers. Ecoutez vous-mêmes ces cris au dessous des fenêtres, regardez cette pollution qui infecte ces endroits. Nous voudrions que ces marchands ambulants soient bien organisés. L'Association des parents d'élèves de l'école 11 Janvier lance un appel à tous les responsables afin d'épargner nos enfants». Le jour, il est difficile de passer par la route de la Médina à cause de ces
marchands, et c'est à ce sujet qu'un autre commerçant sédentaire dit : «Souvent, le camion qui transporte les déchets n'arrive pas à entrer dans ces lieux même les sapeurs-pompiers ou les ambulances. Ces vendeurs s'agglutinent et obstruent la route, nous sommes asphyxiés. La nuit, il y a ceux qui laissent leurs «carrossas» sur place au moment où d'autres les conduisent chez eux. Il y a des «Souikas» où on peut les caser ces marchands ambulants, par exemples à Asfat Sarhani, à Amria… Tous ces marchands ont leurs places dans ces Souikas qui sont
vides». En effet, le secteur informel pose un grand nombre de problèmes au niveau de la propreté et de la sécurité de la ville. Il y a un an, une personne a été tuée dans cet endroit bondé de marchands ambulants et il y a environ deux mois, un autre homme a été agressé par deux individus tenant une canne et une arme blanche, ce qui lui a valu une cécité monoculaire sans compter les bagarres de chaque instant. Le jour de la «Châala», selon les affirmations d'un homme habitant le même quartier, des fumées épaisses s'élevaient partout à cause des corbeilles et des pneus allumés au même endroit, des rixes, des cris... Les Associations des quartiers de la Médina, de leur côté, lancent un appel aux responsables dans le but d'organiser ces marchands ambulants qui envahissent la ville. Dr Halloumi Mohamed, président de l'Association des Aït Tislit déclare : « Il faudrait organiser ce secteur informel, la Médina en souffre à cause des pollutions de tout genre. On a besoin de propreté et de sécurité. La Médina est un patrimoine qu'il faut protéger». ALM a interrogé l'un de ces marchands ambulants à ce sujet et qui a répondu : « Franchement, on ne se sent pas en sécurité dans ces lieux où on compte environ 500 marchands ambulants. Parmi eux, il est ceux qui ont des dépôts où ils cachent leurs marchandises, il faut prendre des mesures sévères pour les organiser. Ces endroits sont très dangereux, il faut que les autorités locales trouvent une solution à ce problème épineux et qui est générateur d'un grand nombre de problèmes pour le commerce de la Médina en général. »
Organiser les marchands ambulants à Beni Mellal en général et à l'Ancienne médina en particulier, c'est garantir la sécurité et la propreté de la ville et c'est aux autorités locales qu'incombe ce rôle en collaboration bien sûr avec toute la société civile.


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