La nouvelle note de conjoncture de la banque centrale vient d'être livrée. Il y est question d'une stagnation de la liquidité sur le marché et d'un recul du besoin des banques de cette même liquidité. La liquidité sur le marché stagne. C'est ce qui se dégage de la toute dernière analyse de conjoncture ficelée par les analystes de la banque centrale au titre du mois de janvier. Ainsi, ce document rapporte que «la position structurelle de liquidité, qui correspond à l'effet net des facteurs autonomes, est restée inchangée d'un mois à l'autre». Et d'ajouter que «l'impact restrictif résultant de la hausse de la circulation fiduciaire et de l'amélioration de la position nette du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib, a été compensé par le renforcement des réserves nettes de change de la Banque». En effet, ces indices n'ont cessé de s'inscrire en hausse depuis des semaines, leur encours ayant atteint, à la fin de la semaine dernière, les 192,2 milliards de dirhams, soit une progression de 5,1 milliards de dirhams par rapport au début de cette année. En outre, cette stabilité n'est pas étrangère au fait que les banques, de leur côté, n'ont plus autant besoin de liquidité qu'auparavant. En ce sens que les analystes de Bank Al-Maghrib s'appuient sur la baisse du seuil minimum de la réserve obligatoire, pour 2,6 milliards de dirhams, pour indiquer que «le besoin de liquidité des banques est revenu de 10,4 milliards de dirhams à 7,8 milliards de dirhams en moyenne des fins de semaines». Dans ce sillage, les interventions de la banque centrale sur le marché monétaire se sont également inscrites en repli puisque les injections de liquidités de la part de l'institut d'émission se sont rétractées, passant de fait de 10,8 milliards de dirhams à 7 milliards de dirhams, en moyenne de fins de semaine, en relation avec le «recul du déficit des trésoreries bancaires en janvier 2008». Du côté du marché monétaire interbancaire, Bank Al-Maghrib indique qu'au cours du mois de janvier dernier, le taux moyen pondéré sur ce compartiment «est resté supérieur aux taux des avances à 7 jours sur appel d'offres», comparativement au mois de décembre 2007. Le volume moyen des échanges quotidiens sur le marché interbancaire s'est sensiblement accru durant la même période, passant de 2,2 milliards de dirhams à 4,3 milliards de dirhams. De même, l'encours moyen des transactions a gagné 2,2 milliards de dirhams, franchissant ainsi la barre des 5,4 milliards de dirhams. Pour ce qui est des bons du trésor, les émissions par adjudication ont enregistré un recul au cours du mois de janvier 2008, revenant de 8,4 milliards de dirhams, un mois auparavant, à 4,3 milliards de dirhams.Prenant en considération les remboursements d'un montant de 3,3 milliards de dirhams, la banque centrale met en avant que «l'encours de ces titres a atteint 260,7 milliards de dirhams, en accroissement de 1,04 milliard ». La même source rappelle d'ailleurs qu'«aucune émission obligataire n'a été réalisée en janvier 2008. Il convient de rappeler qu'en décembre 2007, la société Somacovam avait effectué une émission à 8 ans, d'un montant de 500 millions de dirhams, dont la moitié a été cotée en Bourse».