En raison de l'accentuation de l'effet «restrictif», les banques marocaines se sont trouvées déficitaires en termes de liquidité. «Le besoin de liquidité des banques est passé de 5,8 milliards à 13,9 milliards de dirhams». C'est le constat qui se dégage de la note de conjoncture éditée par la banque centrale pour le mois d'octobre. À l'origine, ce besoin découle du fait que les réserves obligatoires se sont inscrites en hausse de près de 500 millions de dirhams. En outre, le repli marqué par les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib ajouté à «l'amélioration de la position nette du Trésor», selon la même source, ont été pour exercer sur les trésoreries des banques ce que la banque a qualifié d'«impact restrictif», chiffré à une moyenne des fins de semaines de 7,7 milliards de dirhams. Ainsi, du fait un cumul de cet effet restrictif depuis le début de l'année, «induit par la hausse du minimum requis au titre de la réserve monétaire, ressort à 12,1 milliards de dirhams», indique-t-on à Bank Al-Maghrib. Ceci pour ce qui est du volet relatif à la liquidité du marché. Pour ce qui concerne les interventions de la banque centrale sur le marché, l'analyse de cette institution met en avant la progression enregistrée par ses interventions. En effet, le volume de ces interventions est passé à une moyenne de 14,5 milliards de dirhams, dont «10,4 milliards à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres et 4,1 milliards par le biais des avances à 24 heures», informe la même source. Sur le marché de capitaux, le volume des échanges quotidiens enregistré dans le circuit interbancaire a bondi à 615,9 millions de dirhams en octobre contre 564,7 millions de dirhams un mois auparavant. A contrario, les transactions dans ce compartiment ont réduit de 458 millions de dirhams leur encours moyen pour le fixer à 2 milliards de dirhams. Sur le même marché, «les émissions de bons du Trésor par adjudication sont passées de 2,2 milliards en septembre à près de 4 milliards en octobre», affirme-t-on. Et l'encours de ces titres s'est élevé à 257,3 milliards de dirhams en raison du volume des remboursements, chiffré à 1,4 milliard de dirhams. Par rapport au marché secondaire, les transactions portant sur les bons du Trésor émis par adjudication se sont repliées à 567,6 milliards de dirhams en septembre au lieu de 604 milliards en août. S'agissant des titres de créances négociables (TCN), la banque centrale avance que quatre banques ont procédé, en septembre 2007, à des émissions de certificats de dépôt pour une valeur globale de 1,6 milliard de dirhams. Aussi, l'encours des titres de créances négociables a-t-il reculé de 14,8 milliards de dirhams à 14,2 milliards de dirhams d'un mois à l'autre, et ce, du fait que les remboursement se sont estimés à 2,1 milliards de dirhams. Par ailleurs, aucune émission obligataire n'a été effectuée depuis le mois de juillet 2007. Sur le registre lié à la cotation des devises, la banque centrale trace l'évolution de la devise marocaine comparativement aux autres devises phares. Ainsi, «en octobre, et par rapport au mois précédent, le dirham s'est apprécié, en moyenne mensuelle, de 2,82% par rapport au yen japonais, de 1,98% contre le dollar américain, de 1% face au franc suisse et de 0,65% vis-à-vis de la livre sterling. Il s'est,en revanche, déprécié de 0,41% à l'égard de l'euro», tel que l'indique cette institution. Et d'ajouter qu'«exprimée en termes de DTS, la valeur, du dirham, s'est appréciée de 3,30% par rapport à fin décembre 2006 et de 0,60% comparativement à fin septembre 2007».