Des jeunes du sud-ouest algérien ont manifesté leurs colères samedi. Ils protestaient contre la précarité et le chômage et ont détruit plusieurs administrations. La ville de Timimoun au sud-ouest d'Alger a été secouée samedi par des émeutes de jeunes chômeurs en protestation contre la précarité et le chômage, rapporte lundi la presse algérienne. Les dizaines d'émeutiers sont descendus dans la rue en fin de journée, saccageant et incendiant les locaux de plusieurs administrations, notamment des bureaux d'impôt, et Algérie Télécoms. « La ville de Timimoun , était samedi en ébullition. Pour cause, aux alentours de 19h, un groupe de jeunes descendirent dans la rue pour s'en prendre à des édifices publics. Les rues et ruelles avoisinantes furent barricadées pour bloquer le passage éventuel et leur permettre d'agir vite. », indique le journal « Le soir d'Algérie ». Protestant contre l'incurie des autorités dans la prise en charge de leurs problèmes, les émeutiers ont bloqué la circulation en dressant des barricades à l'aide de pierres et de pneus usagés. Les actes de vandalisme et de pillage ont touché également plusieurs locaux de commerce et des biens privés. Des revendications non satisfaites concernant l'embauche dans des entreprises de la région seraient le principal grief à l'origine de cette explosion de violence, indiquent les journaux, qui soulignent les conditions précaires de ces jeunes en proie à la mal-vie et au désoeuvrement. Les forces de l'ordre, intervenues sur les lieux, ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les protestataires et poursuivi le ratissage du secteur pour empêcher tout regroupement des émeutiers, rapporte pour sa part « El Khabar». Par ailleurs, une opération mouvementée d'expulsion, dimanche, de villageois d'une exploitation agricole près de la ville d'Oran s'est soldée par neuf arrestations, lorsque les occupants ont voulu résister aux forces de l'ordre, rapporte lundi le même journal. Une dizaine d'exploitants agricoles de la ferme Mohamed Khmisti ont dressé des barricades et brûlé des pneus pour empêcher l'accès des gendarmes au site. Dans la débandade des protestataires suite à l'intervention des forces de l'ordre, un manifestant a fait une chute dans le brasier des pneus incendiés, subissant des brûlures à la tête et aux mains, rapporte la même source.