Le ministre de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab, a démenti, mercredi 7 janvier à Rabat, l'existence d'un projet de cession de l'Office d'exploitation des ports (ODEP) au secteur privé. En réponse à une question d'actualité à la Chambre des représentants, le mercredi 7 janvier à Rabat, le ministre de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab, a démenti, l'existence d'un projet de cession de l'Office d'exploitation des ports (ODEP) au secteur privé. Il a précisé qu'il s'agit « d'un projet de réorganisation du secteur à travers la création d'une agence spéciale chargée de cette mission et d'une société anonyme appartenant à l'Etat qui prendra en charge l'exploitation des ports». Le projet, selon M. Ghellab, permettra au secteur privé d'investir dans le secteur des ports, tout en assurant que les droits et acquis des employés, cadres et partenaires seront préservés. Ainsi, un retour aux sources est en train d'être opéré. À partir de 1962, en mettant fin au régime des concessions, ceux qui présidèrent aux destinées du secteur portuaire marocain n'ont pas su tirer profit de l'avantage que procurait la législation portuaire marocaine, remarquablement performante et à l'origine de plusieurs législations. L'ancien cadre a favorisé la participation des opérateurs privés en faisant du régime des concessions la règle.En l'état actuel de la législation, les ports du Maroc ne peuvent en aucun cas faire l'objet d'une privatisation au sens propre du terme. Par contre, les organismes publics assurant des services portuaires pourront êtres privatisés. Les opérateurs privés pourront quant à ceux participer à la marche des ports en tant que concessionnaires. Actuellement, la principale entrave qui limite le champ d'activité de l'ODEP empêche l'office de dépenser sans l'autorisation du ministère des Finances. L'orientation actuelle donnée par Karim Ghellab est de nature à l'affranchir de cette tutelle. Toutefois, la libéralisation ne serait que partielle. Le Conseil d'administration continuerait à être présider par la ministre. «La transformation de l'ODEP en société anonyme est une bonne chose. Toutefois, il est indispensable d'effectuer, en parallèle, une régularisation en concessions des activités qui s y prêtent de l'ODEP. Les conventions et les cahiers des charges sont à définir», explique Najib Cherfaoui, ingénieur Ponts et Chaussées et chercheur dans le domaine des ports. La question d'une réforme plus appropriée pour que la compétitivité des ports marocains soit améliorée se pose avec acquitté. La demande des opérateurs se fait autour d'une approche globale qui mettrait à jour la réglementation gérant le secteur et clarifierait les responsabilités. «Cette réforme doit être combinée avec une stratégie spécifique par port qui répondrait aux besoins et exigences particulières d'amélioration de la compétitivité», estiment les membres du Conseil national du commerce extérieur (CNCE) dans leur rapport annuel pour l'exercice 2002. L'autre volet de l'intervention du Ministre Ghellab, a traité du changement du statut de l'Office national des chemins de fer (ONCF). Le ministre a déclaré que le projet de loi portant organisation du transport ferroviaire envisage la transformation de l'Office en société anonyme, dont le capital sera détenu par l'Etat. Il a précisé, à ce propos, que le projet ouvre la voie au secteur privé pour investir dans de nouvelles lignes, tel les tronçon Marrakech-Agadir, et à un partenariat entre la nouvelle entité et le privé pour exploiter certaines lignes existantes dans des services particuliers. M. Ghellab a affirmé que le projet n'aura pas de retombées négatives sur le personnel de l'ONCF qui continuera à jouir de ses acquis.