Ban Ki-moon a indiqué, luni à New York, avoir demandé qu'un rapport d'enquête sur l'attentat d'Alger lui soit remis le 11 janvier. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé lundi attendre un rapport d'enquête sur les conditions de sécurité au siège des Nations Unies à Alger, à la veille de l'attentat sanglant qui a coûté la vie à 18 fonctionnaires de l'Organisation. «J'ai donné instruction au secrétaire général adjoint pour le département de la sécurité de me remettre son propre rapport sur l'attentat terroriste le 11 janvier», a indiqué M. Ban lors d'une conférence de presse à New York. «Sur cette base, nous allons renforcer les mesures de sécurité pour notre personnel et nos locaux», a indiqué le secrétaire général. Aux journalistes qui le pressaient pour savoir si l'ONU allait diligenter sa propre enquête comme l'exige le Syndicat du personnel de l'Organisation, Ban Ki-moon n'a pas écarté cette éventualité bien qu'il dit préférer d'abord les conclusions de l'enquête de son département de la sécurité. Il a nié avoir reçu des mises en garde préalables du responsable de la sécurité à Alger, le Sénégalais Babacar Ndiaye, décédé dans cet acte terroriste. Au lendemain de l'attentat d'Alger, le Syndicat du personnel de l'ONU avait demandé une enquête exhaustive et indépendante sur les circonstances de cet attentat et les avertissements qu'auraient envoyés certains des employés à Alger sur les risques encourus par le personnel onusien dans ce pays. Ban Ki-moon a par ailleurs reconnu que la sécurité du personnel des Nations unies est du ressort des Etats membres. «C'est un évènement choquant et tragique et les autorités algériennes étaient très embarrassées de ne pas avoir pu protéger le personnel de l'ONU et ses locaux», a-t-il dit. Il a également fait savoir que les attentats d'Alger ont renforcé sa détermination à lutter contre ce phénomène. A une question sur la recrudescence des activités terroristes et de trafic d'armes et d'êtres humains dans la région du Sahel, le secrétaire général de l'ONU a souligné la nécessite d' «un effort global et concerté» de la communauté internationale.