La baisse du niveau du chomage national vient une nouvelle fois d'être mise en avant, se confortant ainsi dans une situation tendancielle et non passagère. La baisse du taux de chômage n'a rien d'une baisse conjoncturelle, mais elle est plutôt tendancielle. Ce constat peut aisément être fait au vu des données statistiques récemment étudiées par la Direction des études du ministère de l'Economie et des Finances, à fin décembre 2007. Ainsi, cette analyse de la conjoncture nationale indique que «même si le taux de chômage national a augmenté de 0,5 point entre le deuxième et le troisième trimestres 2007, passant de 9,4 à 9,9%, il a cependant régressé de 0,2 point entre le troisième trimestre 2006 et celui de 2007». Cette tendance baissière a pour principale raison «le repli du chômage urbain de 0,1 point pour se situer à 15,9%», explique la même source. Dans ce contexte, il est utile de souligner que ce repli a concerné surtout les femmes (-0,4 point), les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-0,4 point) et les diplômés (-0,5 point). En milieu rural, le recul du chômage a été de 0,4 point (de 3,9 à 3,5%), en relation avec la régression du chômage des femmes de 0,8 point, des jeunes âgés de 15 à 24 ans de 0,8 point et du chômage des diplômés de 1,6 point (de 11,6 à 10%). Par ailleurs, quoique la campagne agricole n'ait pas été des plus florissantes, il faut dire que les autres secteurs, non agricoles, ont rectifié le tir en dopant le marché du travail grâce à une forte demande. C'est ainsi que l'étude de l'évolution des indicateurs de l'emploi, au troisième trimestre de l'exercice écoulé met en avant un taux élevé d'emplois générés par ces secteurs. En outre, le ministère de l'Economie et des Finances indique que la population active s'est inscrite en légère hausse, chiffrée à 0,8%, comparativement à la même période de l'année précédente, atteignant ainsi un seuil de 11,13 millions. Aussi, les femmes ont-elles polarisé quelque 27,4%, se maintenant, de fait, au troisième trimestre de 2007 au même niveau qu'à la même période de 2006. Sur un autre registre, celui de la création nette d'emplois. Notons que les secteurs non agricoles ont fourni au marché du travail un total de 132.000 emplois, et ce, entre le troisième trimestre 2006 et 2007. Dans ce sillage, ce sont les services qui s'inscrivent comme étant le premier secteur pourvoyeur d'emplois, avec 49,2% des emplois créés. En seconde place, arrive l'activité industrielle avec 31,1%, et le secteur du bâtiment et des travaux publics avec 19,7%, ce qui montre la tendance accrue que prennent les indicateurs de l'emploi profitant de la bonne santé de ces secteurs. S'agissant du secteur agricole, soulignons que celui-ci a affiché des performances négatives, tant il est impacté par les effets de la mauvaise campagne agricole sur l'année 2006-2007. En ce sens que les activités liées à l'agriculture ont signé une perte de quelque 20.000 emplois. Rappelons, il y a quelques mois, les conclusions du haut Commissariat au Plan basées sur les statistiques à fin juin 2007. Il était question d'un léger recul du niveau du chomage national. Ainsi, à la période considérée, la population active comptait près de 11,35 millions de personnes, en amélioration globale de 2,7% par rapport à fin juin 2006. Les analystes du HCP expliquaient cela par l' accroissement de 6,1% en milieu urbain et un recul de 0,7% en milieu rural. Le taux d'activité est, de ce fait, passé de 51,7% à 52,1% entre les deux périodes. L'effectif de la population active en chômage est, par contre, estimé à 1,06 million de personnes à fin juin dernier. De plus, la fin du deuxième trimestre de 2007 a vu la création de 126.000 emplois rémunérés qui ont profité exclusivement au milieu urbain. L'emploi non rémunéré a été en baisse de 31.000 postes à cette même date. Par ailleurs, ce sont 95.000 nouveaux postes qui ont été créés depuis mars dernier malgré une perte de quelque 93.000 emplois dans le monde rural.