Le Maroc a pris les dispositions nécessaires pour accueillir dans les meilleures conditions les 1000 dissidents du Polisario réunis depuis vendredi dernier à Gjijimat, à Tifariti. Le Maroc se prépare à accueillir dans les prochains jours un millier de membres du Polisario, rassemblés depuis vendredi à Gjijimat, à Tifariti, où ils ont annoncé leur dissidence et leur adhésion à l'offre d'autonomie marocaine. «Les autorités marocaines ont pris les dispositions sécuritaires et logistiques nécessaires pour accueillir et protéger les ralliés contre le Polisario», a assuré Khalli Henna Ould Errachid, en marge de la session ordinaire du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes, ouvert lundi à Smara. Les dissidents, issus des tribus Rguibat, Oulad Dlim, Oulad Sbaâ et Cheïkh Maelaïnine, ont réussi à desserrer l'étau des services de sécurité du Polisario et de l'Algérie, tenant depuis vendredi dernier un congrès marqué par un événement historique : la signature de la «Déclaration de Gjijimat». Cette déclaration, qui marque le début d'un retour collectif des Sahraouis marocains séquestrés, exprime une adhésion totale au plan d'autonomie proposé par le Royaume, et dénonce vigoureusement l'absolutisme de la direction du Polisario qui, en désespoir de cause, et à défaut d'alternative réaliste au conflit, a brandi, une énième fois, sa menace du «retour aux armes à l'horizon de 2009». Une tempête dans un verre d'eau ! Se félicitant du courage des participants au congrès de Gjijimat, face aux complots et manœuvres du Polisario et ceux qui le manipulent, M. Khalli Henna a assuré que les dernières menaces proférées par le Polisario ne sont que l'expression de «l'effondrement total de ce mouvement», ajoutant que cette éventualité signera l'acte de décès des ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, ou plutôt de leur suicide. Qualifiée de manœuvre dilatoire, destinée plutôt à masquer le désarroi du Polisario, fissuré par les dernières défections, la vieille nouvelle menace de reprendre les armes restera sans lendemains, le Polisario ne disposant ni de matériels militaires, ni de troupes, et moins encore de moral pour se livrer à ce jeu suicidaire. «Il est temps pour la direction du Polisario de comprendre que l'existence des camps de Tindouf est une catastrophe aux plans humanitaire, moral et social», a affirmé Khalli Henna Ould Errachid, qui s'exprimait à l'ouverture, lundi, de la deuxième session ordinaire du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes : «Tout indique que le fossé se creuse de plus en plus entre les populations des camps de Tindouf et une direction imposée, isolée et dépassée », a fait constater le président du Conseil, affirmant que «les populations des camps aspirent plutôt à rentrer chez elles, dans des conditions honorables et dignes, pour pouvoir participer au processus de développement de la région et mener une vie normale, à l'instar de leurs concitoyens». Les déclarations, faites ces derniers jours par les congressistes de Gjijimat, et plus encore par les «Jeunes partisans du retour», en quête de la moindre occasion pour fuir les camps de l'horreur, renseignent sur l'état d'esprit dans lequel se trouve toute la population sahraouie séquestrée qui en a ras-le-bol des chimères.