La gendarmerie militaire algérienne se livre à une vaste campagne de répression contre les tribus sahraouies qui s'opposent à Mohamed abdelaziz et qui ont signé la déclaration de Gjijimat. Une vengeance aveugle vise les familles du groupe de dissidents du Polisario, réunis récemment à Gjijimat, à Tifariti, en protestation contre le pseudo 12ème congrès du front. Des sources bien informées font état de plusieurs arrestations au sein des tribus dont sont issus les 1000 dissidents, qui ont réussi à desserrer l'étau des services de sécurité du Polisario et de l'Algérie pour tenir leur congrès protestataire. Pour rappel, ce congrès a été couronné par «la Déclaration de Gjijimat», qui, tout en marquant la dissidence vis-à-vis de la direction du Polisario, exprime l'adhésion à l'offre d'autonomie marocaine. Cette initiative a suscité un profond désarroi au sein de la bande à Mohamed Abdelaziz, qui n'a pas trouvé mieux pour contenir ce sursaut légitime que le recours à la «méthode forte». La campagne répressive prend pour cible des familles originaires d' Oulad Dlim, Oulad Sbaâ, Cheïkh Maelaïnine, et la tribu Souaed, un pendant de la tribu Rguibat. Cette campagne, orchestrée par les services de Mohamed Abdelaziz, sous la supervision de la gendarmerie militaire algérienne, a déjà fait un mort lors du simulacre de congrès, attribué faussement à «un état de bousculade», alors qu'il s'inscrivait dans le cadre d'un plan organisé pour mater les dissidents. Les accusations imputées aux victimes soulèvent plus d'un point d'interrogation, compte tenu de leur timing. Les victimes, arrêtées dans la foulée du 12ème soit-disant congrès et bien après, se sont vu attribuer l'accusation de «trafic d'objets de la contrebande» ( !). Une pratique qui a pourtant largement cours dans les camps de Tindouf, et qui n'a rien de grave comparée au détournement de l'aide humanitaire par les dirigeants du Polisario eux-mêmes, avec à leur tête l'indéboulonnable Mohamed Abdelaziz. La campagne organisée aujourd'hui par les tortionnaires s'explique également par un désir de calmer les voix contestataires qui s'élèvent dans les camps de l'horreur pour protester contre le «festival» d'impairs qui ont ponctué la 12ème «comédie» de Tifariti, dont notamment la reconduction, pour la énième fois, de Mohamed Abdelaziz à la tête du front. Maintenant, et avec l'annonce de ce nouvel épisode de répression méthodique, des sources expriment des craintes quant au sort des dissidents toujours rassemblés à Gjijimat. Les temps pressent pour organiser un retour collectif de ces dissidents. Le président du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes, Khalihenna Ould Errachid, est récemment intervenu sur cette question, en marge de la deuxième session ordinaire du Conseil à Samara. Le responsable a affirmé que le Maroc avait pris les dispositions sécuritaires et logistiques nécessaires pour accueillir le groupe de ralliés. Cela urge de manière d'autant plus impérieuse qu'il s'agit de protéger ces ralliés contre la violence et la haine inouïe du Polisario et de son tuteur algérien.