La 7ème édition du FIFM célèbre le cinéma égyptien. De grandes stars étaient présentes lors de la cérémonie d'ouverture. Coup de projecteurs sur Marrakech. Durant une semaine, le Festival international du film de Marrakech (FIFM) offre une programmation variée et pointue au grand bonheur des cinéphiles lors de cette 7ème édition. Le coup d'envoi du Festival a été donné par SAR le Prince Moulay Rachid vendredi 7 décembre, avec les hommages rendus au réalisateur marocain Mustapha Derkaoui et à l'acteur américain Leonardo DiCaprio, la grande salle du Palais des congrès de la ville ocre a vibré sous les chaleureux applaudissements des brillants noms du cinéma marocain et international. «Derkaoui avait une passion dévorante pour le cinéma», a souligné Abdelkader Lagtaâ à cette occasion, sous les applaudissements nourris de l'assistance parmi laquelle figuraient le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, et la ministre de la Culture, Touria Jabrane, ainsi qu'une pléiade de grands noms du cinéma, du théâtre et des arts nationaux et internationaux. A son tour, accueilli avec une intense acclamation, l'acteur américain Leonardo DiCaprio, s'est dit très ému par cet hommage et très heureux de se trouver au Maroc, «pays de culture, de traditions et d'Histoire». Outre ces hommages, cette cérémonie d'ouverture du festival international du film qui se poursuit jusqu'au samedi 15 décembre, a été marquée par la projection du film du réalisateur et comédien indien Shekhar Kapur, «Elisabeth l'âge d'Or », une œuvre programmée hors compétition. Toutefois, «The Red Awn » a été le premier film à être projeté, parmi les 14 longs-métrages en compétition pour le grand Prix l'Etoile d'Or du Festival. Oeuvre du réalisateur chinois Hong Se kang Bai Yin, ce film traite des changements que connaît la société chinoise ces deux dernières décennies. Hong Se kang Bai Yin, a expliqué, lors d'un point de presse, qu'il a voulu traiter dans ce film de la violence, de la responsabilité, des affres de la séparation et des exigences dures de la vie citadine. Parmi les autres films en compétition, figure l'œuvre du cinéaste marocain Latif Lahlou « Samira Fi Dayaa » (Les jardins de Samira) qui a remporté le Prix du meilleur scénario du festival des films du monde de Montréal. Par la suite, le festival a ouvert le bal des hommages du cinéma égyptien qui fête cette année son centenaire. Cette ouverture s'est faite, avec la projection à du film «Le Chaos 2007» du réalisateur culte Youssef Chahine. Ce dernier nous entraîne, 120 minutes durant, au fond fin des quartiers cairotes en particulier «Choubra» pour suivre les péripéties d'une jeune femme en lutte contre un policier véreux. Ainsi dans le cadre de cet hommage, une quarantaine de films seront projetés. Ces productions reviendront sur l'âge d'or du film égyptien avec ses comédies musicales, notamment la diva Oum Kalthoum ou encore le virtuose Mohamed Abdelwahab, avant de passer aux œuvres les plus récentes comme «L'immeuble Yacoubian» de Marwan Hamed en passant par les longs-métrages de l'emblématique Chadi Abdessalam. Cette rétrospective riche et diversifiée sera agrémentée de la présence d'une pléiade de stars confirmées et de talents promoteurs du cinéma du pays des pharaons. Par ailleurs, le FIFM jettera également la lumière sur la production cinématographique marocaine. Ainsi avec ce riche programme de cette nouvelle édition FIFM, la ville ocre a tout pour se proclamer «capitale du cinéma ».