PLF-25 : devant les conseillers, Lekjaâ passe en revue les amendements adoptés    Etat de l'industrie marocaine : Akhannouch opère un diagnostic général    Les prévisions du mercredi 20 novembre    Le Maroc face à l'examen du Comité des disparitions forcées    L'Iran réagit aux contacts avec le Maroc    Melilla: coup de pression du gouvernement local pour l'ouverture des douanes avec le Maroc    Moroccan-German couple rescued from snow-covered Azilal mountains    General Chengriha joins Algerian government as key defense figure    Sahara : Polisario Front accuses «great powers» of undermining international legitimacy    UNAF U17 / Ce soir, Maroc-Libye: Horaire ? Chaînes ?    Billet : La griffe signature de la star Brahim Díaz...    Diplomatie territoriale : le Maroc et la France renforcent leur coopération décentralisée    Rome: Ouverture de la 2ème session ordinaire du Conseil d'administration du PAM sous la présidence du Maroc    Le président palestinien félicite SM le Roi à l'occasion de la Fête de l'Indépendance    Inondations en Espagne : un responsable espagnol salue la solidarité de SM le Roi    Températures prévues pour le mercredi 20 novembre 2024    Kénitra : Nouveau rebondissement dans l'affaire de corruption électorale    Patrimoine culturel immatériel : L'Unesco examine en décembre l'inscription du « henné »    AS FAR dames: "On croyait à la victoire", la finale face au TP Mazembe sera "différente"    Al-Hoceima : Le Grand Stade situé à Aït Kamra a officiellement ouvert ses portes    Parlement de l'enfant : La Princesse Lalla Meryem préside la cérémonie de célébration du 25e anniversaire    Chirurgie : Oncorad Group signe un record mondial    Inondations en Espagne : Comment les Marocains se sont mobilisés    Les EEP ont contribué de 10,21 MMDH au budget de l'Etat de 2014 à 2023    Forum "Ambition Africa": le partenariat franco-marocain, un modèle d'intégration économique entre la France et l'Afrique, selon Fettah    Bourse de Casablanca : clôture dans le vert    Compétitivité industrielle : Akhannouch met en avant les efforts déployés par son gouvernement    Analyse du match Maroc-Lesotho: Regragui aurait-il trouvé la formule ?    LDC féminine CAF : L'AS FAR en finale après sa victoire sur le FC Masar égyptien    LDC féminine CAF : Le TP Mazembe en finale après sa victoire contre Edo Queens du Nigeria    Agadir : Les préparatifs de l'exercice « African Lion 2025 » battent leur plein    Monica Bellucci rend hommage à Maria Callas au Festival de Marrakech    El Jadida : Coup d'envoi du Festival "Arouah Ghiwania"    La protection du patrimoine sur la table du conseil de gouvernement    Pegasus : Ignacio Cembrero n'a aucune preuve et la justice espagnole incapable de traiter le fond de l'affaire    Le G20 soutient un cessez-le-feu à Gaza et au Liban    Les travaux du méga-port "Dakhla Atlantique" progressent et atteignent 27 % d'avancement    La Russie dévoile les grandes lignes de sa doctrine nucléaire actualisée    «Les relations amicales entre nos deux pays sont en développement constant et durable.»    Loubaba Laalej transcende la plume et le pinceau    Avec Gladiator 2, les cinémas marocains se refont une santé    Fête de l'Indépendance: le Roi félicité par le Serviteur des Lieux saints de l'Islam    Couverture sociale: Le Maroc partage son expérience avec les pays de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel    PLF 2025 : place au second round    Système d'information : 644 cyberattaques repoussés en 2024    Planet Africa, l'exposition itinérante entame sa tournée à Rabat    Le Maroc ouvre ses portes à la viande rouge espagnole grâce à un nouvel accord commercial    L'Humeur : Le SMAPP veut construire l'avenir    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



100% Jamal Berraoui : Du débat
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 11 - 2007

Les réactions, parfois violentes, s'appuyent sur cet instinct, mais sont souvent imprégnées du milieu ambiant et de la pratique politique des deux dernières décennies.
La débâcle de la gauche au scrutin du 7 septembre n'était pas simplement électorale. Elle a pu constater que son discours était inaudible parce que trop neutre, que ses organisations étaient laminées, vidées de l'intérieur, que ses leaders étaient impopulaires, (ils ont presque tous été battus) et enfin que le processus qu'elle avait initié au milieu des années 90 avait des effets pervers.
Pour paraphraser Jean Cau « elle a le café triste et le whisky peu disert », le moral est à zéro.
Il est donc normal que l'instinct de survie fonctionne. Les réactions, parfois violentes, s'appuyent sur cet instinct, mais sont souvent imprégnées du milieu ambiant et de la pratique politique des deux dernières décennies. En fait, l'attaque est dirigée vers les états-majors, souvent elle est personnalisée, sans recul analytique. La débâcle serait la conséquence d'erreurs, parfois quantifiées comme dans la sortie de Brahim Rachidi, de directions appâtées par l'apparence du pouvoir. Le débat, nécessaire, vital, se transforme en une bagarre d'apparatchiks où les opposants sont portés par le désarroi des militants. C'est logique, mais ce n'est pas sain du tout. C'est logique, parce que le fameux consensus, l'étape historique, n'a jamais été théorisé. Depuis 20 ans, la gauche marocaine fait de la politique, sans théorie, sans utiliser ses outils d'analyse habituels et surtout en mettant toutes ses références au placard. La gauche non-gouvernementale elle-même, s'arc-boute autour de positions politiques et d'une posture critique de l'USFP, sans pour autant s'intéresser aux mutations sociales et aux évolutions des rapports de force. La preuve en est que ses mots d'ordre n'ont pas varié d'un iota et que même ceux qui ont enfin choisi de participer, l'ont fait avec un discours abstentionniste. Les débats actuels, épars, partant dans tous les sens, sont logiques, parce que les cadres des partis de gauche n'ont plus l'habitude, de positions appuyées sur des analyses, mais juste de postures d'apparatchiks à l'horizon bouché.
Ce débat n'est pas sain, parce qu'il n'aboutira à rien de fondamental, même si certaines carrières sont arrivées au terminus, de toute évidence. Il est surtout malsain, parce que la gauche raterait une opportunité historique d'une introspection pouvant aboutir à la création de ce grand parti de gauche populaire, moderne, démocratique dont rêvent des milliers de militants.
La gauche, en fait, doit avoir le courage de réfléchir sur son identité. Qu'est-ce que la gauche au Maroc d'aujourd'hui ? Question qui la renverra nécessairement à son positionnement sociétal. Il est faux de croire que les patrons marocains réagissent à l'inverse des autres et qu'ils sont devenus de gauche. C'est la gauche qui leur sert la soupe en guise de réalisme. Il est faux de traiter de ringard le conservatisme syndical, parce que c'est la nature des syndicats. Il est aberrant de défendre « la tradition » « l'identité du peuple » en pensant faire barrage aux intégristes quand on leur construit une autoroute. Ce débat sur l'identité n'a de sens que s'il est lié à la question : où va le Maroc. L'aplanissement des différends avec la monarchie ne signifie pas l'abandon des revendications d'équilibre des pouvoirs. Surtout l'acceptation de l'intrusion dans la vie partisane est intolérable. Enfin, maintenant que la gauche n'est plus qu'une force d'appoint dans une alliance conservatrice, n'est-il pas temps de revenir à la normale en rompant avec une stratégie d'alliance hérétique ?. Ce n'est qu'en fin de processus que cette question doit être posée, parce qu'elle n'est pas centrale ce n'est pas le retour à l'opposition qui ramènera la gauche à ses valeurs, mais l'inverse est presqu'inéluctable. Ce débat-là mérite des assises de la gauche, ouvertes aux individus et permettant au débat d'idées d'avancer. Que le numéro 5 remplace le n°1 n'est pas un gage de changement de cap, ni de confection d'un projet.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.