Un séminaire international a été organisé, récemment, à Ouarzazate sous le thème «Gouvernance de la biodiversité pour une gestion patrimoniale de l'environnement». Ils étaient tous au rendez-vous. C'est en présence du gouverneur de Ouarzazate et des représentants de l'autorité locale ainsi que des professeurs, chercheurs, étudiants, ingénieurs et des experts dans le domaine de l'environnement, que s'est déroulé le séminaire sur la gouvernance de la biodiversité. La rencontre s'est articulée autour de trois objectifs principaux : la présentation des résultats du programme « Gouvernance de la biodiversité pour une gestion patrimoniale de l'environnement » (GOVBIO), la fusion du programme GOVBIO avec le projet CBTHA et l'élaboration d'un projet régional. Intervenant à cette occasion, le gouverneur de la province, Mohamed Incharen, a mis en exergue l'importance de cette rencontre qui constitue un carrefour d'échanges et de proposition d'idées pour la protection de l'environnement et la biodiversité. Dans son allocution d'ouverture, Meriem Ouchen Noussairi, représentante du PNUD, a souligné que la présence du Programme des Nations unies pour le développement témoigne de l'importance qu'il accorde à la gouvernance de la biodiversité. «La conservation de la biodiversité est une condition nécessaire d'adaptation des écosystèmes aux changements environnementaux. Elle permet de développer les capacités des populations à s'adapter aux changements continus et à la dégradation de notre environnement», a déclaré à l'ALM Mme Ouchen Noussairi. Pour sa part, Henri Guillaume, représentant de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) au Maroc a ajouté que le projet GOVBIO et ce séminaire s'appliquent à la philosophie d'actions partagées avec les partenaires des institutions marocaines. «Notre mission, c'est impliquer une démarche qui place les sociétés locales au centre de la réflexion et de l'action et introduire une recherche action avec les acteurs ruraux et les autorités locales. Des recommandations et des dispositifs doivent être développés pour une meilleure gouvernance des ressources naturelles et des territoires», a indiqué Henri Guillaume. Le principe de conservation de la biodiversité, aujourd'hui, repose sur l'adaptation d'une démarche globale et intégrée, en accord avec le principe de développement humain durable. Il est important de coordonner les efforts au niveau des projets et d'impliquer de manière étroite les populations locales et les institutions locales et régionales. Les travaux engagés dans le cadre du projet GOVBIO sur le territoire de la tribu d'Aït Zekri conduisent au développement d'une «charte de territoire» agro-sylvo-pastorale dont l'objet est d'instaurer une implication responsable des populations locales. L'objectif est de parvenir à dégager une méthodologie reproductible sur d'autres terrains notamment du Haut Atlas et de l'Anti-Atlas. • DNCR à Ouarzazate L'Houssaine Oulbaz