Ahmed Herzenni, président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) a présidé mercredi à Zagora et à Ouarzazate deux réunions qui ont permis la création de coordinations locales du programme de réparation communautaire. Le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme, Ahmed Herzenni, a présidé mercredi à Zagora et Ouarzazate deux réunions qui ont débouché sur la création de deux comités de coordination des volets locaux du programme de réparation communautaire. Ces comités, composés du gouverneur et des représentants des services extérieurs, des collectivités locales et des acteurs de la société civile, ont pour mission de coordonner la mise en œuvre du programme de développement inscrit dans le cadre de la réparation communautaire qui figure parmi les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER). Ce programme, financé par l'Union européenne (3 millions euros), la Caisse de Dépôt et de Gestion (0,5 million d'euros) et l'UNIFEM (350 mille d'euros), s'ajoute aux prestations assurées par le ministère de l'Intérieur dans le cadre d'une convention de partenariat entre les deux parties. Ces comités ont pour mission de dynamiser une réparation communautaire fondée sur des relations solides entre les services extérieurs de l'Etat, les collectivités locales et la société civile et d'adapter les activités proposées à l'esprit des recommandations relatives à la réparation communautaire. S'exprimant lors des deux réunions, le président du CCDH a formé l'espoir que les programmes de réparation communautaire, qui se présentent comme le remboursement d'une « dette envers les zones ayant souffert du fait de l'existence de centres de détention sur leur territoire », puissent s'inscrire prochainement dans le cadre de la dynamique de développement global du pays. M. Herzenni a souligné que ces programmes constituent autant de passerelles vers une nouvelle étape d'action qui commence par la réhabilitation des victimes des violations des droits humains, afin de tourner une page de l'histoire du pays pour pouvoir se consacrer ensuite à la promotion des droits économiques, sociaux et culturel des citoyens. «Dans leur esprit, ces programmes n'ambitionnent pas de résoudre tous les problèmes économiques et sociaux dans les zones concernées, mais d'y contribuer au renforcement des capacités citoyennes afin qu'elles puissent s'engager dans un processus de développement irréversible», a-t-il expliqué. En plus des coordinations de Zagora et d'Ouarzazate, deux autres coordinations locales avaient été créées respectivement à Figuig et Errachidia. La création de structures similaires est prévue à Khénifra, Hay Mohammadi, El Hoceïma et Nador.