Estimant que le fait d'être leader sur le marché lui imposait d'être le premier établissement à adopter le «halal» dans ses offres, Wafasalaf a visé le segment du crédit auto en lançant Ijar Al Wafaa. Ijar Al Wafaa, c'est le dernier-né de la société de financement Wafasalaf. Il s'agit, comme son nom l'indique, d'une location. Toujours est-il, ce produit est loin d'être une Location avec Option d'Achat. Il s'agit plus d'une dérivée de la dernière recommandation de la banque centrale relative aux produits «alternatifs», qui a été ficelée pour servir le vecteur du crédit auto. Le concept. Il s'agit pour tout particulier de désigner le véhicule de son choix, que Wafasalaf se charge d'acheter pour lui. Naît donc un contrat de location entre les deux parties, par le biais de loyers mensuels, à savoir le client a la possibilité de choisir le montant et la durée de location, de même qu'il peut acheter son véhicule à tout moment sans être forcé d'aller au terme de la durée du contrat. Autre spécificité. Un client qui opte pour ce type de financement n'est pas obligé d'apporter une avance au montant de l'acquisition. Par ailleurs, le management de l'établissement de crédit assure que ce produit est largement convoité par le public. «Nous avons été surpris par le nombre d'appels reçus au sujet de ce produit. Et ce qui est encore plus intéressant à souligner, c'est qu'il ne s'agit pas de simple curiosité. La grande majorité de ces appels s'est concrétisée. Ce qui nous pousse à penser que les clients attendaient le lancement d'une telle offre», explique Laila Mamou Beqqali, présidente du directoire de Wafasalaf. S'agissant du volet technique de ce produit, il s'agit d'une «solution pleine d'avantages de par ses critères même», aussi, les durées sont maîtrisées de 48 à 60 mois. En outre, Ijar Al Wafaa est adressé à tout particulier qui veut acquérir un véhicule, mais pour qui les modes de financements offerts jusqu'à aujourd'hui ne sont pas convenables, et ce, quelle que soit sa banque. De même, un professionnel peut également contracter ce type de prêt, à savoir qu'il devra le déclarer sur les charges de la société. Point d'ambiguïtés. Cette nouvelle offre est différente du crédit classique du fait qu'elle n'est pas adossée à un taux d'intérêt, mais sur une marge bénéficiaire. «Le client loue sa voiture auprès de Wafasalaf moyennant un loyer majoré d'un coût de location», souligne le communiqué de l'établissement. Aussi, il n'y a pas de confusion à avoir entre ce produit et la LOA classique. Étant donné que la base de calcul n'est pas similaire du fait de l'absence de taux d'intérêt et la non-obligation de fournir une avance pour ce qui est du cas de Ijar Al Wafaa. Concernant le coût, Laila Mamou indique que «Ijar Al Wafaa revient beaucoup moins cher que le crédit classique. Soit à peu près 10% de moins quand on prend le cas d'un client qui avance une moyenne de 20% du prix du véhicule». Et d'ajouter que «pour ce qui est de la comparaison des mensualités dans les deux types de crédit, il faudrait le faire à périmètres égaux, le tout étant que malgré tout il reviendrait moins cher». Pour les clients ayant déjà un prêt auto, s'abstenir. «Il n'y a pas moyen de basculer d'un ancien crédit vers Ijar Al Wafaa, le fondement même du montage de l'ancien prêt ne pouvant pas répondre au besoin de ce nouveau produit», affirme Mme Mamou.