Le jeune Youssef Britel a marqué le public par son rôle dans le film «Les jardins de Samira», de Latif Lahlou, en compétition au Festival du film national de Tanger. Un jeune talent qui fait de grands pas dans le cinéma. ALM : En tant qu'acteur, réalisateur et scénariste, que peut vous apporter ce 9ème Festival national du film ? Youssef Britel : Je participe en tant qu'acteur dans trois longs-métrages marocains «Les portes du Paradis», des frères Soheiel et Imad Noury, «Les anges de Satan», d'Ahmed Boulane et «Les jardins de Samira» de Latif Lahlou. Et en tout que réalisateur, je participe à ce festival avec mon court-métrage « Sellam, Centre d'accueil et couverture sociale », dont j'ai assuré la mise en scène. Il a été sélectionné parmi les 150 films présentés au jury à la présélection pour faire partie des 28 courts-métrages en compétition dans ce festival. Je suis plutôt satisfait de mes prestations dans ces productions cinématographiques. Le film «Les jardins de Samira » a été projeté hier et a remporté déjà un grand succès. N'était-il pas difficile d'incarner dans «Les jardins de Samira» le rôle de Farouk, l'amant de la femme de son oncle ? Le film «Les jardins de Samira» traite d'un sujet tabou : l'impuissance sexuelle chez l'homme. A plusieurs reprises, les critiques de cinéma et des professionnels ont souligné, lors de la rencontre organisée autour de ce film, que le réalisateur a réussi à passer le message tout en respectant les traditions de la société marocaine. Ce long-métrage traite le sujet implicitement, puisque les deux personnages, Farouk et Samira, qui entretenaient une relation adultère, le faisaient savoir grâce à quelques petits gestes d'affection seulement. Le réalisateur a exposé cette problématique avec professionnalisme et intelligence et n'a dévié à aucun moment de la réalité. Cela a donné vie à un film qui a suscité l'admiration de tous que ce soit au Maroc ou à l'étranger. Le film a été primé, dernièrement, en obtenant le Prix du meilleur scénario au Festival des films du monde à Montréal. Personnellement, je suis content que le public ait beaucoup apprécié et soit marqué par mon interprétation du personnage de Farouk. Le réalisateur du film m'a déjà vu jouer le premier rôle dans les deux films belges, coproduits par sa société Cinétélima et la société belge Way Press : «Le destin de Pierre» (tiré d'une histoire vraie) et «Un si joli visage», réalisé par l'Iranien Hosseïn Sadre. C'est ainsi que M. Lahlou m'a choisi pour interpréter le second rôle masculin dans son film«Les jardins de Samira». Et je suis fier d'avoir participé à ce film, réalisé par l'un des piliers du cinéma marocain et d'avoir côtoyé de grands acteurs tels Mohamed Khouyi, Mohamed Majd et Sanaa Mouziane. Quels sont vos projets ? Je suis en répétition d'une pièce de théâtre en langue française, écrite et mise en scène par Jean- Marie Courtois. Cette pièce sera présentée prochainement dans la ville française Bourges à la demande de sa mairie. Je viens aussi de terminer le tournage de mon court-métrage «Flou», produit par Khadija Alami. Ce film est interprété par Aziz Hatab et Youssef Merigue. J'ai terminé dernièrement l'écriture du texte du prochain court-métrage sur le thème du 7ème art «Cinoche» et dont j'assurerai la réalisation. Et pour la réussite de mes films, je me consacre à leur réalisation. C'est pourquoi je n'y ai pratiquement interprété aucun personnage. Toutefois, je suis en train d'étudier des propositions que m'ont fait quelques réalisateurs marocains au cours de ce festival.