Toutes les formations politiques ont désormais choisi leur camp dans le débat relatif au mode de scrutin lors des prochaines élections. A quelques variantes près, les deux options en présence sont le scrutin uninominal à un tour et le scrutin de liste régionale. Les jeux sont faits. L'ensemble des formations politiques s'est désormais prononcé pour le mode de scrutin lors des prochaines échéances électorales. La dernière sortie du genre revient à Bouazza Ikken, sécretaire général du parti de l'Union démocratique (UD), dont le choix s'est porté sur le mode de scrutin uninominal à un tour. Ce faisant, l'Union démocratique s'inscrit dans le sillage du Mouvement National populaire de Mahjoubi Aherdane, dont elle est issue. L'UD rallie par la même occasion le camp des partis du wifak, l'Union constitutionnelle (UC), le Mouvement populaire (MP) et le Parti national démocrate (PND) qui avaient plaidé pour le scrutin uninominal à un tour, tout en insistant sur la nécessité de mettre un terme aux candidatures des sans-appartenance politique (SAP). A quelques variantes près, les deux grandes tendances sont désormais le scrutin uninominal à un tour et le scrutin de liste régionale. Le premier est prôné par le wifak, le MNP et l‘UD, qui estiment que les scrutins de liste ou à la proportionnelle sont de nature à favoriser de petites formations politiques qui une fois parvenues au Parlement aggravent les divergences et affaiblissent le gouvernement. Le second a été choisi par L'Union socialiste des forces populaires (USFP) le parti de l'Istiqlal (PI), l'Organisation pour l'action démocratique et populaire (OADP) et le parti du progrès et du socialisme (PPS). Même dans ce cadre général, les choix de certaines formations sont cependant assortis de conditions sensées prévenir d'éventuels dérapages lors des consultations électorales. C'est le cas notamment du Rassemblement national des indépendants (RNI) qui tout en s'inscrivant dans le sillage du Wifak avec le scrutin uninominal à un tour et tout en déclarant la guerre aux sans-appartenance politique, entend priver de sièges parlementaires toute formation politique n'ayant pas réussi à rassembler 5 % des suffrages exprimés à l'échelon national.