La mauvaise nouvelle à craindre pour l'USFP est arrivée le vendredi dernier. La CDT a voté contre le gouvernement. A l'issue d'une séance plénière, la Chambre des conseillers a adopté à la majorité (53 pour et 24 contre) le projet de loi de Finances pour l'exercice 2002. Les groupes parlementaires de la majorité ont souligné que malgré les contraintes internes et externes, le projet de loi de finances de l'année prochaine comprend plusieurs dispositions qui permettront de maîtriser les équilibres macro-économiques et de réduire les effets de la sécheresse. Ce projet de loi introduit, selon eux, plusieurs éléments positifs notamment dans les domaines de lutte contre l'habitat insalubre et prévoit l'amélioration de la situation sociale des retraités, la couverture médicale obligatoire, la promotion du tourisme et la dynamisation de la Charte des investissements. Les groupes de l'opposition estiment, quant à eux, que le projet de loi de Finances de 2002 ne diffère pas des projets précédents, arguant que le gouvernement d'alternance n'a pas su, depuis déjà trois ans, enrayer la crise économique et sociale. Le groupe de la CDT a, pour sa part, voté contre, estimant qu'il s'agit là d'une question en rapport avec la justice sociale. Officiellement, pour ce groupe, le gouvernement n'a pas répondu aux aspirations des citoyens dans les différents domaines politique, économique, social et culturel. Mais au fond les amis du duo Amaoui-Bouzoubaâ ont changé politiquement de camp et tourné le dos à leurs camarades de l'USFP. D'ailleurs, depuis qu'ils se sont retirés des assises du sixième congrès national de ce parti et constitué leur propre organisation politique, il était prévu qu'ils allaient, objectivement, rejoindre le camp de l'opposition. Ceci, il est à rappeler que la chambre des représentants avait adopté le mois dernier le projet de loi de Finances 2002.