L'expérience du Royaume, durant les huit dernières années, dans la consolidation juridique et institutionnelle de l'Etat de droit, l'accélération du développement économique et l'ancrage de la culture de la solidarité sociale sont devenues des références incontournables. Le Maroc célèbre, aujourd'hui, le huitième anniversaire de l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône. Une célébration qui, sous le nouveau règne, n'est plus limitée à son caractère institutionnel notamment celui du renouvellement de la Beiâa afin de s'installer comme un rendez-vous annuel pour faire un bilan de ce qui a été réalisé durant l'année institutionnelle qui vient de s'écouler et de se fixer de nouveaux défis pour l'étape suivante. Et étape par étape, depuis 1999, les lignes du nouveau Maroc se dessinent et se laissent voir avec, chaque fois, plus de visibilité. On voit ainsi, comment en huit ans de règne, le pays est en train de rattraper le temps perdu dans certains domaines où les carences étaient multiples et les défaillances considérées comme une fatalité qui pèserait sur le destin de toute une nation. Or, le temps a prouvé que, grâce à une foi inébranlable dans les capacités du Maroc et une volonté résolue d'aller de l'avant dans le projet de construction d'un pays moderne, démocratique et prospère peuvent changer le destin d'un pays en lui conférant la place qu'il mérite dans le concert des nations. L'inauguration par SM le Roi, vendredi 27 juillet, du nouveau port Tanger-Med reflète ce nouvel esprit qui marque la nouvelle marche entreprise par le pays. Lancé en 2004, le chantier du nouveau complexe portuaire était un grand défi puisqu'il s'agissait, à la fois, de faire vite et bien tout en préparant un environnement géopolitique, économique et diplomatique favorable à la réussite du nouveau port une fois les travaux terminés. Tel est le nouveau concept de la gestion des affaires de l'Etat instauré par le Souverain. Un nouveau concept qui consiste à faire des infrastructures à la fois un objectif, un outil et un stimulateur du développement. Un objectif, car il s'agit d'abord et essentiellement d'être doté des infrastructures nécessaires avant de pouvoir aspirer à développer l'économie. Un Outil, car en multipliant les chantiers, on crée de l'emploi, une valeur ajoutée commerciale et une dynamique sociale. Et enfin, un stimulateur, car tous les grands chantiers lancés durant ces dernières années ont créé d'importants circuits parallèles de développement économique dans leurs régions respectives. Ce qui se passe à Saïdia est un exemple qui illustre parfaitement cette dynamique. Après le Complexe touristique et immobilier que l'entreprise espagnole Fadesa construit dans la région, de nouvelles perspectives s'ouvrent devant la population locale qui voit ainsi sa situation socioéconomique prendre un nouveau cap. La signature, il y a juste deux semaines, d'une convention entre le ministère de l'Artisanat et Fadesa portant sur la construction, à Saaïdia, d'une « médina » montre comment un projet peut engendrer d'autres et finir par révolutionner la situation d'une région qui, il y a juste quelques années, était pratiquement abandonnée. Tel est le nouveau concept du développement local dans la vision de SM le Roi Mohammed VI : créer l'environnement favorable et encourager les initiatives d'accompagnement. Le même principe, on le retrouve dans la nouvelle politique étrangère du Royaume. Depuis son accession au Trône, le Souverain a marqué de son style la démarche diplomatique marocaine. Doter le Maroc des moyens de devenir une plate-forme incontournable pour le développement économique dans la région méditerranéenne est une stratégie diplomatique qui, en huit ans à peine, a déjà prouvé son efficacité. Aussi, l'on voit comment le Royaume s'est retrouvé au cœur de la nouvelle politique d'investissement à l'étranger adoptée par les Emirats arabes unis, comment les Etats-Unis le considèrent comme un tremplin vers le marché ouest africain et maghrébin, comment il est devenu le maillon central du commerce entre l'Europe et l'Afrique de l'ouest grâce au port de Tanger-Med et son réseau routier qui ne cesse de se développer. Sur le front de la première cause nationale aussi, un nouveau style de gestion a été adopté. Son impact se fait déjà sentir. Se caractérisant par une rupture avec les méthodes du passé, il reflète la volonté du Royaume de ne plus se contenter d'un rôle passif en attendant que l'initiative vienne de l'autre. Fort de la légitimité de sa position et de l'attachement des Marocains des provinces du Sud à la patrie, le Maroc sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI a permis au dossier de trouver une issue juste, équitable et, surtout, viable en proposant la solution de l'autonomie élargie. Aussi, pour la première fois dans l'histoire de ce conflit artificiel, toutes les parties ont été réunies, en juin dernier à Manhasset (Etats-Unis), autour de la même table pour en discuter, sereinement, sous les auspices des Nations Unies. Une rencontre qui n'aurait jamais été possible si le Maroc n'avait pas mis sur la table des négociations une proposition sérieuse comme l'initiative pour l'autonomie. Mais, cela n'aurait pas suffi si le Royaume n'avait pas, au préalable, consolidé la démocratie et l'Etat de droit. En effet, l'organisation d'élections transparentes et démocratiques en 2002 et la dotation du scrutin du 7 septembre prochain de toutes les garanties juridiques et politiques nécessaires à son déroulement dans les mêmes conditions attestent de la volonté royale d'avancer fermement dans la consolidation de l'Etat de droit et le renforcement des institutions démocratiques. En 2007, plusieurs textes de loi ayant trait à la vie partisane et aux élections ont été adoptés dans un esprit démocratique et conformément aux procédures constitutionnelles. Sur le plan social, le Maroc a continué à avancer à pas de géant dans sa politique de mise à niveau sociale et de lutte contre les inégalités. Eradication des bidonvilles, solidarité avec les handicapés, promotion de la scolarisation dans le monde rural…Des programmes qui ont été initiés par le Souverain et qui bénéficient de son soutien et de sa supervision directe qu'il s'agisse des différents programmes gouvernementaux, des actions de la Fondation Mohammed V pour la solidarité ou des projets inscrits dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Ainsi, en huit ans de règne de SM le Roi Mohammed VI, le chemin parcouru dans le domaine social fait que le Maroc fait partie déjà des pays dont l'expérience est devenue une référence en la matière.