Le ministre du Commerce, Salaheddine Mezouar, a exposé, mercredi 18 juillet à Meknès, son programme «Rawaj». Le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Mise à niveau de l'économie a organisé, mercredi à Meknès, en collaboration avec la Chambre de commerce, d'industrie et des services, une journée de communication sur le programme «Rawaj» vision 2020. Salaheddine Mezouar, ministre du Commerce, a souligné que les objectifs de ce programme structurant portent notamment sur l'amélioration du niveau de vie des commerçants, le développement de la valeur ajoutée du secteur du commerce intérieur, l'amélioration des conditions d'approvisionnement du consommateur marocain et la création de nouveaux postes d'emploi. Outre ces objectifs, «Rawaj» vise, également, à tripler le PIB du commerce pour atteindre 180 milliards DH à l'horizon 2020 et à augmenter la contribution au PIB national de 11% (en 2006) à 15% d'ici 2020. Et d'ajouter que «Rawaj» ambitionne la création de plus 450.000 emplois, soit 35000 emplois annuellement et l'amélioration du chiffre de la valeur ajoutée qui passera de 3 milliards en 2006 à 33 milliards en 2020. Outre l'adaptation du commerce intérieur aux besoins des consommateurs, ce programme doit «mettre en place les dispositifs nécessaires pour accompagner le petit commerce et le préserver en tant que commerce de proximité», a-t-il expliqué. Le ministre a souligné que les contraintes, dont souffre le secteur du commerce intérieur, sont dues essentiellement aux handicaps organisationnels qui sont liés au manque d'organisation des espaces relatifs aux activités commerciales, à la complexité des procédures administratives, à l'absence d'un cadre réglementaire et à l'absence d'une main-d'œuvre qualifiée. La faible intervention des organisations professionnelles figure aussi parmi les handicaps. Sur le volet de la distribution, il a mis l'accent sur la multiplication des intermédiaires qui faussent le marché, sur la domination du mode traditionnel en matière d'organisation des activités commerciales, ainsi que sur la faible collaboration et intégration entre les professionnels et acteurs du commerce intérieur. Pour M. Mezouar, cette série de handicaps influence d'une manière directe le pouvoir d'achat du consommateur marocain, précisant que, pour y faire face, le ministère a opté pour la mise en œuvre de ce programme, reposant sur une logique volontariste où tous les intervenants doivent s'engager.