La première Chambre programmait, mercredi, la dernière séance des questions orales de la législature. Le PJD, fidèle à son habitude, a préféré clore cette cession sur le ton d'une polémique avec Chakib Benmoussa. La première Chambre a abrité, mercredi, la dernière séance des questions orales de la session du printemps, la dernière de la législature finissante. Au total, une trentaine de questions étaient posées aux membres du gouvernement avec un "traitement de faveur" pour Karim Ghellab qui a hérité de douze questions relatives aux secteurs du transport et de l'équipement. Mohand Laenser, lui, a été interpellé à quatre reprises concernant la situation de l'agriculture. Le groupe PJD (Parti de la justice et du développement), lui, a préféré adresser deux de ses trois dernières questions orales de la législature à Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur. Fidèle à son habitude, le groupe islamiste a choisi de se démarquer en interrogeant le gouvernement sur de présumés mariages homosexuels contractés au Maroc. Chakib Benmoussa a tout simplement répondu aux islamistes en leur demandant de lui transmettre des dossiers comportant des preuves de leurs dires. Il a clarifié que les services de son département ont adressé des circulaires aux walis et gouverneurs leur demandant de n'autoriser que les festivals, moussems ou manifestations qui remplissent un certain nombre de conditions: la sécurité et le respect des mœurs, traditions et lois marocaines. Le PJD avait eu recours à des articles de presse faisant état de mariages homosexuels lors de plusieurs manifestations et notamment à l'occasion du dernier moussem du Saint Sidi Ali Benhamdouche à Meknès. Chakib Benmoussa a dû revenir à la charge pour répondre à une deuxième question du PJD concernant les employés et fonctionnaires des collectivités locales et les mouvements de grève qui n'en finissent pas depuis quelques mois. Le ministre de l'Intérieur a rappelé dans ce sens les acquis que comporte pour cette catégorie l'accord du 19 janvier dernier. Un compromis réfuté par plusieurs centrales syndicales dont l'UNTM proche du PJD et que préside le député Mohamed Yatim. Après cette dernière séance de questions orales, la première Chambre a adopté une nouvelle série de projets de loi et notamment les trois projets de loi organiques instituant la déclaration obligatoire du patrimoine pour les députés, les conseillers et les magistrats du Conseil constitutionnel. Les députés ont également adopté un projet de loi sur l'arbitrage en matière de justice et accéléraient la cadence, dans la journée de jeudi, pour "liquider" le reste des projets de loi. Cela devra porter à près de 220 lois le nombre des textes législatifs adoptés lors de cette législature finissante. Ce vendredi, les députés se donnent rendez-vous pour présenter les remarques et observations de leurs groupes respectifs quant au contenu de la déclaration de bilan de Driss Jettou, mardi dernier. Le Premier ministre, lui, revient devant la même Chambre, lundi prochain, pour répondre aux groupes parlementaires. Ce sera d'ailleurs l'avant-dernière activité parlementaire de cette session puisque, dans l'après-midi, les députés devraient adopter, en plénière, ce qui reste comme projets de loi. Et se consacrer, pour de bon, à la préparation des élections législatives du 7 septembre 2007.