Le membres du groupe parlementaire du PJD se sont retirés de la séance des questions orales en guise de protestation contre le refus du président de la séance de leur accorder un temps de parole supplémentaire. Le groupe du Parti de la justice et du développement (PJD) à la Chambre des représentants s'est retiré, mercredi 8 juillet, de la séance hebdomadaire des questions orales. Les députés du parti islamiste expliquent ce retrait par le fait que le chef du groupe, Mustapha Ramid, n'ait pas eu le temps nécessaire pour commenter la réponse du ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, au sujet de la corruption électorale. Lors de cette séance des questions orales, le cinquième vice-président de la Chambre des représentants, Mohamed Joudar, qui présidait la séance, a signifié à M. Ramid qu'il avait dépassé la durée réglementaire de réplique qui est de trois minutes. Une durée qui, selon le règlement intérieur de la Chambre des représentants, est consacrée aux commentaires. Protestant contre la remarque du président de la séance, Mustapha Ramid a fait état d'un accord avec le président de la Chambre des représentants, qui accorderait aux groupes parlementaires la possibilité de ne pas commenter la réponse d'un membre du gouvernement durant la même séance, et de réserver les trois minutes pour commenter une autre réponse, avec un cumul de six minutes. «Notre groupe qui a droit à douze minutes lors de chaque séance des questions orales, a posé quatre questions au lieu de quatre, auxquelles nous avions droit. Six minutes nous ont été accordées pour les deux premières questions. Pour ce qui est de la troisième question, nous avons été surpris d'apprendre que notre groupe n'avait droit qu'à toirs minutes au lieu de 6, qui est la durée légale. Ce que nous avons sollicité est donc légitime», a déclaré à ALM M. Ramid. Ce dernier a poursuivi : «Dans notre correspondance adressée à la présidence de la Chambre des représentants, nous avons précisé que nous souhaitions 6 minutes pour la 3ème question afin de pouvoir discuter tous les points relatifs aux élections communales du 12 juin dernier. Plusieurs fois, la présidence de la Chambre des représentants nous avait accordé cette durée, c'est-à-dire six minutes pour la troisième question». Me Ramid a ajouté que son groupe n'a reçu aucune réponse à sa correspondance de la part de la présidence de la Chambre des représentants. Par conséquent, les membres du son groupe pensaient que celle-ci avait accepté d'accorder au groupe PJD le temps qu'il avait sollicité. Confronté à la persistance du président du groupe PJD à la Chambre des représentants dans sa demande, M. Joudar a levé la séance pour concertation avant d'annoncer, quelques minutes plus tard, sa décision de ne pas accorder de temps de parole supplémentaire au groupe islamiste. RSH (avec MAP)