La Commission de la Justice, des législations et des droits de l'Homme a adopté, à l'unanimité, le projet de loi sur la lutte contre le terrorisme. Suite à une demande du Groupe parlementaire de l'USFP, la commission de la Justice , des législations et des droits de l'Homme a approuvé à l'unanimité, le projet de loi concernant la lutte contre le terrorisme. Un projet qui a suscité plusieurs réactions lors de sa présentation par le gouvernement et qui a été critiqué par, pratiquement, l'ensemble des composantes du Parlement, particulièrement par le Parti de la Justice et du Développement PJD) et la Gauche socialiste unifiée (GSU). En effet, plusieurs formations politiques estimaient que « le projet de loi sur la lutte contre le terrorisme aggrave les peines encourues dans les cas relevant du terrorisme et assouplit les conditions de fonctionnement de la Justice et de police. Le PJD et la GSU sont allés jusqu'à demander au Parlement le retrait de ce projet, élaboré, dit-on, sous la pression des Etats-Unis d'Amérique ». Bien entendu, les attentats du vendredi 16 mai 2003, ont incité ces partis à revoir leurs positions à l'égard dudit projet. La manœuvre du PJD à vouloir reporter le débat sur ce projet s'est heurtée au refus des autres membres de la Commission. Cela dit, la Chambre des Conseillers a condamné vigoureusement ces attentats « qui avaient pour objectif de terroriser les citoyens et de déstabiliser le Maroc, pays de dialogue, de tolérance et de coexistence ». Dans un communiqué, la Chambre des conseillers a appelé l'ensemble des forces politiques et la société civile à être vigilants pour préserver la sécurité et la quiétude du pays et le protéger contre l'extrémisme et le terrorisme. La Chambre a mis l'accent sur la nécessité de prendre toutes les mesures et déployer plus d'efforts pour que ce genre d'événements douloureux ne se reproduisent jamais et pour garantir la sécurité des citoyens, réitérant sa mobilisation derrière SM le Roi Mohammed VI pour parachever le projet sociétal moderniste initié par le Souverain. Par ailleurs, la Chambre des conseillers a tenu, hier, une séance consacrée aux questions orales, particulièrement, aux attentats précités. L'ensemble des composantes de cette institution devraient prendre la parole et expliquer leurs points de vue à ce sujet. Selon des sources proches du Parlement, la Chambre des représentants pourra tenir, également, une séance orale consacrée aux attentats.