De vifs échanges ont opposé, mercredi sous l'hémicycle, le ministre chargé des relations avec le Parlement, M. Mohamed Saâd Alami, et des députés du groupe du Parti de la Justice et du Développement (PJD), donnant lieu à la suspension, pour quelque temps, de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Représentants. Une question du groupe PJD sur ce qu'il qualifie de "confiscation du droit de ses députés à questionner le gouvernement" était à l'origine du déclenchement de cette polémique. Alors que le ministre expliquait que le gouvernement a répondu à maintes fois à cette question, un député du PJD pris la parole pour attirer l'attention sur le fait que son groupe a le droit de poser à nouveau cette question, arguant de "la marginalisation" affectant ses collègues. M. Alami a assuré que ces questions ne touchent nullement aux problèmes directs des citoyens, considérant que le PJD "pose souvent des questions qui ne servent en rien les intérêts des citoyens". La réplique du ministre a suscité de vives protestations de la part des députés de l'une des principales formations de l'opposition parlementaire. S'adressant aux journalistes présents à cette séance, M. Mostafa Ramid, membre du PJD, a affirmé que près de 300 questions posées par son groupe n'ont pas trouvé d'écho, tout en affirmant que ces questions sont en rapport direct avec les préoccupations des citoyens, contrairement aux propos du ministre.