Le Parti de l'Istiqlal a accrédité Mahjouba Zoubaïri, l'épouse de Abderrazak Afilal. Cette dernière est classée à la troisième position sur la liste PI que dirigera Samira Koraïch. Le conseil national du Parti de l'Istiqlal, réuni samedi dernier à Rabat, a tranché en ce qui concerne les candidatures de la liste nationale. Avec une surprise de taille : Mahjouba Zoubaïri, députée sortante et femme de Abderrazak Afilal, est arrivée à arracher une position éligible, la troisième, sur la liste des istiqlaliennes. «Les membres du conseil national ont manifesté un geste de sympathie avec Mahjouba Zoubaïri en lui accordant leurs suffrages», commente un istiqlalien en allusion à l'"épreuve" que traverse la famille en relation avec les poursuites judiciaires impliquant l'ex-président de la commune de Aïn Sebaâ et (ex) homme fort du parti qui a régné pendant de longues décennies sur le trône de l'UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc). La liste du PI sera dirigée par Samira Koraïch, membre du comité central du parti et proche de Abbas El Fassi. Cette dernière est en fait, affirment des sources istiqlaliennes, la femme de Hani El Fassi, fils de Allal El Fassi et l'un des magistrats du Conseil constitutionnel. La troisième position est occupée par la députée-poétesse de Marrakech, Malika Assimi, alors que Naïma Khaldoune, députée sortante, arrive en quatrième position. Cette dernière préside la section féminine du PI où elle a succédé à Latifa Bennani Smirès. D'ailleurs, cette dernière, députée sortante également, arrive en cinquième position de la liste du PI avant Fatiha Bekkali. Pour départager les istiqlaliennes, nombreuses à convoiter plus qu'une accréditation, -une position éligible -, le parti de Abbas El Fassi a opté pour une décision collective du conseil national dont les membres ont été appelés, samedi dernier, à voter pour choisir 30 noms sur 46, mais également à le faire dans l'ordre. Une opération qui a duré une bonne partie de la journée et de la soirée. Selon les estimations de plusieurs partis politiques, il suffirait à toute liste nationale d'avoir 6 % des suffrages pour garantir trois sièges dans la Chambre qui sera issue des élections du 7 septembre 2002. L'actuel groupe parlementaire istiqlalien compte 60 députés (chiffres d'avril dernier) dont six femmes. Quatre parmi ces dernières avaient été élues sur la liste nationale alors que deux députées ont arraché leurs sièges dans le cadre des listes locales : Yasmina Baddou à Casablanca et Hafida Jadli à Essaouira.