M'hamed Khalifa n'aura pas le même traitement que Abdelhamid Aouad. L'ex-ministre istiqlalien, à la recherche d'une position éligible à Marrakech-Guéliz, devra attendre le verdict des urnes et des siens. M'hamed Khalifa, ex-ministre istiqlalien et figure de proue du parti de Abbas El Fassi à Marrakech, n'aura pas droit au même traitement que Abdelhamid Aouad qui a été propulsé à la tête de la liste de Rabat-Océan sans passer par l'épreuve du vote des membres du conseil national. Selon des sources au PI, les démarches entreprises par Abbas El Fassi auprès des membres de ce conseil à Marrakech pour octroyer la direction de liste PI à Guéliz n'ont pas abouti. Ni celles entreprises d'ailleurs auprès des candidats à la candidature dans cette circonscription. De ce fait, expliquent les mêmes sources, M'hamed Khalifa, député sortant, devra attendre le résultat du vote des membres du conseil national du PI dans cette circonscription pour départager les prétendants à la direction de la liste du parti. Parmi ces derniers, on retrouve Jalil Belabbès Taârji, président de la commune Oulad Hassoune, Mostafa Zerkaoui, inspecteur du parti à Marrakech, Abderrahim El Houari, président de l'un des arrondissements de la ville ocre, mais aussi Amina Bourjouani, membre du conseil national de l'Istiqlal. Selon des sources PI à Marrakech, aucune date pour ledit vote n'a été encore fixée alors que M'hamed Khalifa, objet de moult griefs de la part des siens, table toujours sur la possibilité d'une décision prise par la hiérarchie de son parti. C'est cette même hiérarchie qui avait permis, après une série de contacts et de concertations, d'épargner à Abdelhamid Aouad l'épreuve du vote en réussissant à le placer dans la course à l'un des sièges de la circonscription Rabat-Océan face à Mohamed Elyazghi, Mohamed Sassi, Ahmed Bendjellou, Mohamed Aujjar et le PJD Abdeslam Bellaji. En plus de Abdelhamid Aouad, également ex-ministre et actuel président du groupe parlementaire du PI à la Chambre des représentants, l'Istiqlal a choisi, lundi en début de soirée, celui qui dirigera sa liste à Rabat-Chellah face à Driss Lachgar, Abdelkrim Benatiq, Omar Bahraoui et Faouzi Chaâbi. Il s'agit de Mostafa Boukhriss qui a remporté les suffrages des membres du conseil national du PI dans cette circonscription. Mostafa Boukhriss, membre du comité central, du conseil national du PI et membre du cabinet ministériel de Toufiq Héjira, a surclassé Hassan Cherkaoui, candidat malheureux lors du scrutin du 27 septembre 2002. Le troisième candidat, Mimoun Bentaleb, s'est retiré de la course juste avant le vote. La désignation du meneur de la liste istiqlalienne pour la circonscription de Rabat-Chellah ne s'est pas déroulée sans remous. Jugeant insuffisantes ses chances d'en remporter la direction, Saâd Benmbarek, président de l'arrondissement de Hassan, a claqué la porte de l'Istiqlal dont les dirigeants craignent des répercussions sur la cohésion des militants d'une partie de la capitale. Le parti de l'Istiqlal, pour éviter les problèmes et les dissensions parmi ses rangs, a opté pour une "méthodologie démocratique" qui permet à ses militants de choisir les candidats de leurs régions. Sauf dans les cas où un consensus est trouvé entre ces derniers. C'est d'ailleurs la même approche qui sera suivie pour la désignation, dans l'ordre, de la liste nationale du parti. Cette fois, ce sont les membres du conseil national qui se réuniront en plénière pour choisir, parmi 47 prétendantes, une liste de candidates. Le vote secret prévu pour cette opération devra aussi déboucher sur l'ordre de cette liste féminine. Samedi dernier, le PI a dévoilé le volet emploi de son programme qui engage le parti à la création de 1.300.000 nouveaux emplois en cinq ans. Le PI promet également de réduire le taux de chômage de 10 % à 7 % pendant la même période. Le tout accompagné d'une réforme du système universitaire et notamment à travers la création des “Universités de métiers”. L'Istiqlal préconise aussi douze contrats-programmes, concernant plusieurs secteurs d'activité, pour une enveloppe budgétaire de 5 milliards de dirhams.