Selon une étude menée par BAM, l'évolution des sources de création monétaire s'est traduite par une hausse de 4,1% de l'agrégat de monnaie M3. C'est, quand même, un bilan intéressant que Bank Al-Maghrib (BAM) a tiré sur les quatre premiers mois de l'année 2007. Les sources de créations monétaires en hausse, tirent dans le même sens des avoirs extérieurs nets et des crédits intérieurs , à caractère monétaire. En effet, selon les analystes de BAM, dans une étude sur l'évolution des agrégats monétaires sur les quatre premiers mois de l'année 2007, l'agrégat de monnaie M3 s'est inscrit en hausse de 0,5%, sous l'effet de l'expansion des crédits à l'économie de 2% et de l'accroissement des avoirs extérieurs nets de 0,4%. A l'opposé, les créances nettes sur l'Etat ont accusé une baisse de 3,4%, due à la diminution des recours du Trésor aux banques. Cette orientation s'est reflétée essentiellement au niveau de la monnaie scripturale qui s'est accrue de 1,6% et, dans une moindre mesure, des placements à vue et de la circulation fiduciaire qui ont augmenté respectivement de 0,8% et de 0,2%. Quant aux dépôts à terme, ils ont accusé un fléchissement de 1,9%, alors qu'ils avaient marqué des hausses consécutives de 2,6% et de 4,6% en février et mars. Au bilan des quatre premiers mois de l'année 2007, les concours à l'économie se sont renforcés de 21,6 milliards ou 6,3%. Les crédits immobiliers et les facilités de trésorerie qui ont progressé respectivement de 10% et de 8% y ont contribué pour près des trois quarts. A souligner que l'étude des concours à l'économie et leur répartition se basent sur la nouvelle situation comptable des banques, élaborée depuis janvier 2000, date d'entrée en vigueur du nouveau plan comptable bancaire. Pour leur part, les avoirs extérieurs nets ont augmenté de 5,9 milliards de dirhams ou 3,1%. Les créances nettes sur l'Etat se sont, en revanche, inscrites en baisse de 719 millions ou 0,9%, consécutivement à l'amélioration de la position nette du Trésor auprès de BAM de 2,9 milliards et à la diminution de ses recours aux banques de 1,9 milliard. Cette évolution des sources de création monétaire s'est traduite par un accroissement de 4,1% de l'agrégat de monnaie M3. Sur une base annuelle, de fin avril 2006 à fin avril 2007, le rythme de progression des agrégats de monnaie est passé à 18,9% pour M3 et à 18,1% pour M1, au lieu respectivement de 13,3% et de 15,1% entre avril 2005 et avril 2006. Pour leur part, les agrégats de placements liquides ont connu une hausse de 19,7% au lieu de 14,8%. Au niveau des contreparties de M3, les avoirs extérieurs nets se sont renforcés de 13%, tandis que les concours à l'économie se sont accrus de 24,1% et les créances nettes sur l'Etat de 10,1%.