Un SDF, vivant à Marrakech depuis quatre mois, s'est introduit mercredi à l'intérieur de l'hôtel Sofitel Marrakech. L'homme qui a blessé deux touristes a été rapidement neutralisé. En ces temps de psychose collective, la moindre alarme provoque des vagues. Il était 11 heures du matin ce mercredi 9 mai 2007 quand un individu s'introduit à l'intérieur du Sofitel Marrakech en sautant du mur de derrière. Le temps que les gardes arrivent, le voilà devant la piscine. L'air menaçant, tenant entre ses mains un sac et une arme blanche, l'homme qui gesticulait en se dirigeant vers la piscine n'était pas des plus rassurants. Les esprits des touristes s'échauffent. La panique est générale. Un véritable sauve qui peut. L'individu qui se révélera par la suite être un détraqué mental sous traitement, parviendra à blesser légèrement deux touristes australiens qui n'ont pas eu le temps de fuir. Ils en seront quitte pour un rapide aller-retour à la clinique, quelques pansements, un sérum et une mobilisation sans faille de toutes les autorités de la ville. Le wali de Marrakech se rendra à leur chevet, accompagné du Directeur du Sofitel, Najib Mountassir. Informé rapidement, le directeur général d'Accor Maroc, Marc Thépot, ralliera la ville ocre dans l'heure suivante. A son arrivée, les deux touristes australiens reposaient paisiblement dans leur chambre. La vie avait repris son droit. L'on remarquera au passage le réflexe professionnel de l'équipe de sécurité de l'hôtel et l'intervention discrète et habile de la police qui a neutralisé rapidement l'individu. Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un pauvre SDF originaire de Meknès et qui vivait depuis quatre mois à Marrakech. Malgré sa banalité, l'incident allait gagner d'ampleur avec le pouvoir amplificateur du téléphone portable devenu le mal du siècle. Du SDF qu'il était le matin, l'agresseur est devenu un «ancien employé de l'établissement» en mal de vengeance à la mi-journée à Jmaa El Fna. A 16 heures, d'aucuns étaient encore convaincus que le sac vide et usé que l'homme tenait entre ses mains cachait une bombe. Originaire de Meknès d'après la police, natif de Fès selon les ragots. Normal, dans une ville où l'oisivité est la première activité, les commentaires allaient donc bon train. Marc Thépôt tire ses conclusions: «ce fait divers nous rappelle que dans le contexte actuel, la vigilance reste de mise. Un moindre événement peut prendre des proportions énormes». Le directeur Général d'Accor Maroc se dit confiant dans le dispositif de sécurité mis en place dans tous les hôtels du groupe au Maroc et dans les technologies –notamment le GPS- qui sont utilisées. De son côté, le TO australien qui programmait Marrakech pour la première fois via le réceptif Menatours a fait connaître sa décision de ne pas annuler.