Quand ce SDF âgé de 10 ans a révélé l'identité d'un voleur, celui-ci a décidé de se venger. Avec quatre complices, il l'a tué et a abusé de son cadavre. Nous sommes à la place des Nations unies à Casablanca. Un souterrain surmonté d'une coupole conçue par l'architecte Zevaco traverse la place pour faciliter le passage des riverains entre l'ancienne médina et la nouvelle ville. En 2005, sa rénovation a été conçue. Les travaux ont été entamés pour le réaménagement de cet espace souterrain, la restauration des canalisations, la reconstruction des marches, l'amélioration de l'éclairage, l'instauration d'un système régulier de nettoyage et la mise en place d'un poste de police permanent afin d'assurer la sécurité des riverains. Malheureusement, rien n'a été achevé. Le souterrain abandonné, a été squatté par les clochards et l'insécurité y règne. La preuve ? C'était le vendredi 19 mars. Le matin, un éboueur qui balayait le souterrain a remarqué un enfant allongé dans un lieu plein d'excréments, aménagé comme des toilettes, blessé au niveau de ses côtes gauches, du sang coagulé entachait sa bouche, et un fil en plastique entourait son cou. En le touchant, le balayeur a été convaincu qu'il était corps sans âme. Très vite, il est monté en haut pour alerter les policiers. Leur chef a avisé aussitôt le service de la police judiciaire du district Casa-Anfa. La brigade des mineurs s'est chargée de l'affaire. Ses éléments se sont dépêchés sur les lieux, ont effectué le constat d'usage et ont entamé l'interrogatoire de quelques SDF qui y passaient nuit. Les enquêteurs ont appris que le défunt était prénommé Othmane, alias Laâroubi, demeurant à Lahraouiyine, âgé de dix ans. En fait, la veille, Othmane inhalait la colle à dissolution dans les parages quand il a remarqué un SDF qui arrachait un sac à main à une jeune fille qui passait au boulevard des FAR, derrière l'hôtel Hayat Regency. Aussitôt, il a dévoilé l'identité du voleur qui a pris la fuite. La nuit tombée, la police a commencé à chercher Othmane. Pourquoi ? Il ne savait rien. Mais ses camarades lui ont demandé de quitter les lieux. Il a refusé. À une heure tardive, l'un des SDF l'a rejoint et lui a demandé de rejoindre le voleur qui a volé le sac à main de la jeune femme. Othmane qui plongeait dans un profond sommeil s'est abstenu. Immédiatement, le voleur qui était en haut du souterrain est descendu. À ce moment, Othman s'est réveillé et s'est apprêté à se cacher. Mais en vain. Puisque le voleur l'a déjà rejoint. Celui-ci s'est tenu devant lui. Il ne lui a pas adressé la parole. Il l'a saisi rapidement par le cou et l'a injurié. Puis, il lui a donné un coup de poing. Puis un deuxième coup. Othmane n'était pas passif. Il a donné un coup de pied au voleur qui a brandi un couteau. Et pourtant, il semble que Othmane était plus fort que le voleur. C'est pourquoi, celui-ci a sollicité le soutien de ses complices. Il leur a demandé de lui ligoter les mains et de le mettre devant lui. L'un des clochards a pris un fil en plastique, lui a entouré le cou avec et deux autres ont essayé de le faire tomber par terre. À ce moment, le fil en plastique a commencé à se serrer autour de son cou jusqu'au moment où il a rendu l'âme. Tout d'un coup, le voleur, ses deux complices et trois autres clochards ont tiré le cadavre jusqu'aux toilettes et l'ont sodomisé à tour de rôle. Le voleur et ses quatre complices ont été arrêtés et traduits devant la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca.