Le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, a tenu vendredi à Rabat une réunion avec les walis, les gouverneurs et les responsables des services de sécurité. Objectif : renforcer la vigilance contre toute menace terroriste. Les séances de travail se succèdent pour contrer toute menace terroriste contre le Maroc. A la veille du week-end, à Rabat, le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, a présidé une réunion à laquelle étaient présents l'ensemble des walis et gouverneurs du Royaume et les responsables des services de sécurité. A l'ordre du jour : procéder au diagnostic de la situation sécuritaire et surtout poursuivre la mobilisation de l'administration territoriale et des services liés de très près à la sécurité contre le spectre du terrorisme qui plane toujours sur le Maroc. A la fin de la première semaine de ce mois-ci, une cellule de terroriste ayant des connexions avec « Al Qaïda » au Maghreb a été démantelée. 32 personnes suspectées d'appartenir à ce groupe ont été interpellées dans différentes régions du Maroc. Deux sont, en ce moment même, activement recherchés par les services de sécurité. Aziz C., alias Youssef et Abdelhadi C., alias Bachir, sont présumés membres de l'organisation terroriste dénommée « Al Qaïda fi bilad Al Maghrib Al Islami», d'après une source policière. Les autorités convient toute personne connaissant l'endroit où se seraient cachés ces personnes recherchées à en informer les services administratifs ou de sécurité (gendarmerie royale et DGSN). Dans ce contexte, la réunion du vendredi devait servir d'appel à tous les walis et gouverneurs pour accroître la vigilance et l'échange d'informations. La coordination des actions sécuritaires est une priorité pour laquelle ces réunions servent d'espaces de concertation au niveau central et territorial. C'est dans ce cadre qu'un dispositif préventif a été mis en place au niveau des postes frontières et des différents accès au Royaume (maritimes, terrestres et aériens) afin de circonscrire le terrorisme. M. Benmoussa a donc tenu à souligner la nécessité pour tous les responsables de rester sur leur garde et de ne pas faire «des résultats probants enregistrés en matière de lutte contre le terrorisme (…) un motif de relâchement de la vigilance des services de sécurité ». Ce dispositif de vigilance compte parmi ses prérogatives l'implication des citoyens. La société a un rôle essentiel à jouer et c'est ce que le ministre de l'Intérieur a tenu à rappeler, lors de cette dernière réunion, en précisant que la sensibilisation des citoyens et leur mobilisation «reste un élément déterminant dans la mise en échec de tout plan visant l'atteinte des personnes et des biens». Les responsables sécuritaires avaient tenu, dimanche 11 février, une réunion à l'Institut royal de police de Kénitra pour préparer les services de sécurité au niveau régional et local à une éventuelle menace terroriste. Cette réunion n'avait pas seulement pour finalité d'évaluer les mesures de sécurité mais aussi suivre les derniers développements dans la région du Sahel. Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) auquel est directement lié le réseau démantelé au début de février représente une menace sérieuse pour le Maroc. Ce groupe, qui représente « Al Qaïda » au Maghreb, ciblait, en premier lieu, les intérêts américains et français dans tout le Maghreb. Le Maroc renforce, dans le même objectif, sa coopération en matière de lutte contre le terrorisme avec plusieurs pays, dont l'Espagne, la France, les Etats-Unis et les pays africains.