Le ministère de l'Intérieur a décidé de relever au maximum le seuil d'alerte face à une grave menace d'actes terroristes. Rabat a d'ailleurs abrité une réunion de haut nivau des responsables de la sécurité. Le ministère de l'Intérieur a décidé, vendredi lors d'une réunion à Rabat, de hisser au maximum le niveau d'alerte face à d'éventuels actes terroristes en préparation. Ce niveau d'alerte correspond, selon le ministère de l'Intérieur, à une «grave menace d'attentats terroristes». Lors de cette réunion, présidée par le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa et le ministre délégué à l'Intérieur, Fouad Ali Al Himma, aucun détail n'a été révélé sur ces éventuelles menaces terroristes. Le département de l'Intérieur, qui a appelé les services de sécurité à redoubler de vigilance, s'est limité à préciser que le relèvement du seuil d'alerte a été décidé suite à des «renseignements fiables». Plus tard dans la même journée de vendredi, c'est Mohieddine Amzazi, wali directeur des affaires intérieures au ministère de l'Intérieur, qui déclarait à la presse que cette décision a été prise suite à la réception de «renseignements concordants» sur d'éventuels actes terroristes. Selon des sources non officielles, cette décision, similaire à celle prise en février dernier, soit juste quelques semaines avant l'attentat du 11 mars à Casablanca, aurait été prise selon des renseignements recueillis auprès des services étrangers de pays alliés du Maroc dans la lutte antiterroriste. Mais aussi sur la base d'informations fournies par les éléments de groupes terroristes démantelés dernièrement suite aux attentats de mars et avril derniers à Casablanca. Les mêmes sources ajoutent que les menaces d'Al Qaïda, notamment sa branche pour les pays du Maghreb islamique, seraient également pour quelque chose dans le récent remue-ménage que connaissent les services de sécurité. sans oublier que la saison estivale connaît une grande affluence vers le Maroc que ce soit de la part des centaines de milliers de Marocains de la diaspora qui se rendent au pays pour les vacances d'été ou les milliers de touristes qui se donnent rendez-vous dans les principales destinations touristiques nationales. Lors de la réunion de vendredi dernier, le ministère de l'Intérieur a appelé une «mobilisation extrême» des forces de sécurité et à accroître la coopération entre ces derniers et l'administration locale. Il a également appelé à la sensibilisation des populations dont l'implication a été concluante, à maintes reprises, pour éviter, ou réduire les dégâts, des actes terroristes et pour le démantèlement de dangereuses cellules criminelles. Outre Chakib Benmoussa et Fouad Ali Al Himma la réunion de vendredi dernier a connu la participation du général de Corps d'armée Hosni Benslimane, commandant de la Gendarmerie royale, de Charki Draïss, directeur général de la Sûreté nationale, du Directeur général de la surveillance du territoire, ainsi que du Directeur général des études et de la documentation et de Hamidou Laânigri, général de Division, Inspecteur fénéral des Forces auxiliaires. Mais aussi l'ensemble des walis du Royaume, des préfets de police, des chefs des sûretés régionales et des commandants régionaux de la Gendarmerie royale. Au lendemain de cette réunion, Chakib Benmoussa et Fouad Ali El Himma ont rencontré Frances Fragos Townsend, assistante du Président américain pour la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Cette réunion a été axée autour de la lutte contre le terrorisme et la coopération en la matière entre les deux pays. Le déplacement au Maroc de Frances Fragos Townsend intervient suite à de multiples rencontres entre les responsables marocains de la sécurité et leurs homologues américains. Et surtout moins de deux semaines après une visite à Rabat du patron du FBI, Robert Mueller.