Près d'une vingtaine de personnes ont été arrêtées en relation avec des entreprises terroristes. Les arrestations ont été effectuées dans plusieurs villes du Maroc. Près d'une vingtaine de personnes, soupçonnées de terrorisme, ont été arrêtées dernièrement par les forces de sécurité. Selon Mohamed Bouzoubaâ, dans des déclarations à la presse, quinze personnes ont été écrouées depuis le relèvement de l'état d'alerte, il y a une semaine. Le ministre de la Justice a précisé que parmi ces quinze individus, figurent trois ressortissants marocains qui avaient été extradés vers le Maroc par les autorités libyennes. Mohamed Bouzoubaâ a d'ailleurs ajouté que ces quinze personnes allaient être déférées devant le Parquet de Rabat dès ce lundi. Selon des sources informées, le nombre des personnes arrêtées serait supérieur à celui annoncé par le ministre de la Justice. Le nombre total des individus appréhendés est de près d'une vingtaine arrêtés dans plusieurs villes marocaines. Pour ce qui est des trois ressortissants marocains, extradés par la Libye, ils avaient été livrés aux autorités marocaines il y a une vingtaine de jours. Selon les mêmes sources, les trois individus avaient l'intention de rallier les rangs des terroristes en Irak après avoir été recrutés au Maroc par l'une des cellules qui se sont spécialisées dans l'embrigadement de jihadistes pour l'Irak. Dans ses déclarations, le ministre de la Justice a toutefois démenti les rumeurs ayant circulé ces derniers jours et faisant état de l'arrestation de plus d'une dizaine de ressortissants syriens par les services de sécurité marocains. Mohamed Bouzoubaâ a indiqué que le Parquet s'expliquera officiellement sur ces dernières arrestations et les chefs d'accusation qui seraient éventuellement retenus contre les individus confiés actuellement à la BNPJ (Brigade nationale de la police judiciaire) qui avait demandé, vendredi denier, un délai supplémentaire pour terminer d'auditionner les personnes arrêtées. Selon des sources judiciaires, les services de sécurité seraient à la recherche de plusieurs personnes ayant entretenu des liens avec plusieurs salafistes qui ont rejoint le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) et le groupe «Ansar Al Islam», tous deux basés dans le désert algérien et la région du Sahel. Parmi ces salafistes, figurent notamment les frères Aghbal, originaires de Tanger, et qui avaient été reconnus par les services de renseignement sur l'une des dernières vidéos où «Al Qaïda dans les pays du Maghreb islamique» proférait des menaces contre le Maroc. Le 6 juillet dernier, le ministère de l'Intérieur a décidé, lors d'une réunion sécuritaire de haut niveau, de hisser au maximum le niveau d'alerte face à d'éventuels actes terroristes en préparation. Ce niveau d'alerte correspond, selon le ministère de l'Intérieur, à une «grave menace d'attentats terroristes». Le ministère de l'Intérieur, qui dit se baser sur des «renseignements fiables» et «concordants», a appelé les services de sécurité à redoubler de vigilance, sur d'éventuels actes terroristes. Depuis cette annonce, le dispositif de sécurité a été renforcé dans les principales villes du Royaume et notamment dans les principales destinations touristiques. Les opérateurs économiques, publics et privés, avaient été appelés, lors d'une deuxième réunion de coordination, à renforcer leur dispositif de sécurité et à une meilleure coopération avec les services de sécurité et les services de l'administration territoriale.