Le renforcement de la coopération en matière d'énergie a été l'objet d'un accord signé, jeudi à Paris, entre le Maroc et la France. Les deux pays unifient leur vision et tracent les contours d'une stratégie devant booster l'investissement. Le Maroc booste son énergie. Une mission qu'il compte accomplir par le biais d'une coopération de plus en plus étroite avec la France. Pour mieux tracer les lignes de ce chemin bilatéral, un accord de coopération a été signé, jeudi à Paris, par Mohamed Boutaleb, ministre de l'Energie et des Mines, et François Loos, ministre français délégué à l'Industrie. Cette entente a pour priorité l'intensification et l'harmonisation de la coopération entre la Direction de l'observatoire et de la programmation (DOP), appuyée par la Fédération de l'énergie, et l'Observatoire français de l'énergie (OE). Le Maroc aspire, ainsi, à se doter du «même type de structure organisationnelle et institutionnelle afin de mener à bien l'observation et la planification énergétique au niveau national et international», estime M. Boutaleb. Il s'agit, pour le Royaume, de suivre le développement que connaît le secteur de l'énergie en vue d'une mise en conformité de l'institutionnel énergétique national avec les exigences internationales. Cet accord devra donc jouer un rôle capital dans l'établissement d'une vision prospective de l'énergie au Maroc, mais cela n'est pas lié à une question de « dépendance ou d'indépendance », souligne M. Boutaleb en précisant la nécessité « d'une interdépendance énergétique ». C'est à un plan bien ficelé que se prépare le Maroc, dans le cadre de cet accord. Ce dernier concerne, dans le fond, la mise en place d'un programme prévisionnel qui commence cette année et se termine en 2009. Le contenu ? Concrètement, il s'agit d'appui technique pour la réalisation d'un bilan énergétique et d'une assistance de la DOP pour assurer le suivi des enquêtes de consommation énergétique. L'accord devra, également, permettre au Maroc le transfert et l'adaptation aux besoins de la DOP du système Pegasse de gestion de bases de données sur l'énergie. De la compétitivité, la coopération a fait une de ses finalités en proposant un « baromètre » spécifique devant évaluer le degré de la compétitivité énergétique au Maroc. Tout aussi indispensable : le Maroc devra se doter d'un système de veille stratégique sur l'énergie, comme le prévoit cet accord. Sur ce point essentiel, la coopération permettra de relancer la recherche et les échanges entre les deux observatoires (méta moteur et outils de surveillances) et l'élaboration d'un système d'analyse économique et prospective sur l'énergie. Un ensemble de priorités définies par les deux partenaires, à la suite d'une longue prospection, entamée en 2003, date de l'élaboration de la feuille de route dans le cadre du plan national de l'énergie. A présent, cette feuille de route est en marche. Le ministre français de l'Industrie a affirmé que l'accord bilatéral unifie les objectifs et permet aux deux pays d'avoir une vision commune des préoccupations en matière d'énergie: énergies renouvelables, énergie éolienne et mise en œuvre d'une politique commune d'économie d'énergie. Les deux pays suivront donc un même chemin, dans lequel cette coopération servira de guide. Ce qui offrira aux entreprises le meilleur contexte pour développer leurs investissements.