Le Souverain a donné le coup d'envoi des travaux de restauration des murailles historiques de Fès. Il a également procédé au lancement des chantiers de construction de l'autoroute Fès-Oujda. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné, mercredi 17 janvier à Fès, le coup d'envoi des travaux du projet de restauration et d'illumination des murailles historiques de la ville pour un coût global de 40,2 millions DH. Ce projet, qui vise à sauvegarder ces murailles historiques et à les réhabiliter, sera financé dans le cadre d'un partenariat entre la préfecture de Fès (34,2 millions DH) et le Conseil régional de Fès-Boulemane (6 millions DH). La mise en oeuvre de ce projet, dont les travaux s'étaleront sur une année, a pour objectifs d'améliorer les conditions de vie des populations concernées et de mettre à niveau le tissu urbain et architectural de la ville, afin de promouvoir la culture touristique dans la ville. Les travaux consisteront en la restauration des façades des murailles sur une distance de six kilomètres, la reprise en sous-œuvre, la consolidation des fondations et l'illumination de 6 km des murailles avec quelque 860 projecteurs. Par la même occasion, SM le Roi s'est enquis de projets stratégiques pour le développement et d'autres s'inscrivant dans le cadre du Programme de développement régional touristique (PDRT). Par ailleurs, SM le Roi a procédé mardi 16 janvier au lancement des travaux de construction de l'autoroute Fès-Oujda ; un important axe routier d'une longueur de 328 km. L'enveloppe financière allouée à ce grand projet national est de l'ordre de 9,125 milliards de dirhams, outre les coûts des études et du foncier. Ce projet sera financé par plusieurs contributeurs dont le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (900 millions DH), le Fonds arabe pour le développement social et économique (1,8 milliard DH), la Banque européenne d'investissement (1,980 milliard DH) et la Banque islamique de développement (1,080 milliard DH). Le Fonds d'Abou Dhabi participera également au financement à hauteur de 225 millions DH, alors que le Fonds de l'OPEP y contribuera avec 225 millions DH. Les Fonds Hassan II et l'Etat y participeront via une augmentation du capital de la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) à hauteur de deux milliards DH chacun. A cette occasion, le ministre de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab, a présenté au Souverain un exposé sur le programme national des autoroutes, son état d'avancement et ses sources de financement. Des explications ont également été fournies au Souverain sur ce projet dont le financement à crédit est de près de 70 % du coût global et qui représente la dernière tranche du programme ambitieux de construction de 1.500 km d'autoroutes au Maroc à l'horizon 2010. C'est le plus grand axe que la société ADM aura à réaliser jusqu'à présent. Le plan de construction prévoit la réalisation de dix échangeurs dont six entre Fès et Taza, le déblayage de plus de 84 millions de mètres cubes de tout-venant et l'édification de 26 ponts, de 75 passerelles, de 16 passages sou-terrains et de 45 “passages charretiers“, en plus de nombreux ouvrages hydrauliques et de passages piétons. L'ouverture de cet axe, dont la réalisation s'étalera sur 42 mois, est prévue vers la mi-2010. Pour assurer le respect de cet échéancier, il a fallu morceler le projet en plusieurs tronçons dont cinq reliant Fès et Taza sur près 129 km. L'autoroute Fès-Oujda aura un effet stimulant sur l'activité économique et touristique sur les régions de l'Oriental et de Fès-Boulemane. Elle est également conçue pour son intégration dans la future autoroute maghrébine qui devra relier Nouakchott (Mauritanie) à Tobrouk (Libye), en passant par les grandes cités du Maghreb, ce qui permettra au Royaume de jouer un rôle majeur dans la région en sa qualité de pôle d'échanges et de transit entre les pays maghrébins, d'Europe du Sud et d'Afrique du Nord.