Les 42.000 ha de la Sodea et de la Sogeta seront cédés au cours de ce premier trimestre. À l'Oriental, Fès-Saïss, Gharb, Chaouia et Béni-Mellal, cette opération drainera au moins 3,5 milliards DH. La cession de la deuxième tranche des terres de la Sodea et de Sogeta est programmée pour ce premier trimestre. Ce sont 42.000 ha qui seront, cette fois-ci, cédés par l'Etat au profit des investisseurs privés. Cette opération concerne le cinq grandes régions à travers le pays. Il s'agit de l'Oriental, Fès-Saïss, Gharb, Chaouia et Béni-Mellal. Contacté par ALM, Ahmed Hajjaji, président du directoire de la Sodea, rappelle que ce sont les dernières terres à céder appartenant à l'Etat. Annoncé au mois d'avril dernier, le retard du lancement de cette opération est dû à plusieurs raisons. «Il faut d'abord régler un certain nombre de soucis avant de lancer cette opération que nous souhaitons pour ce premier trimestre. Ainsi, il faut préciser les terres dédiées à la culture des semences de base parce que c'est une mission qui relève du domaine public et non du privé. Il faut aussi déterminer les terres qui seront affectées pour le développement urbanistique», ajoute M. Hajjaji. Pour rappel et lors de la cession de la première tranche des terres de la Sodea et de la Sogeta, une superficie globale de 44.000 ha a attiré les investisseurs qui ont déposé 174 projets sur les 54.791 hectares proposés pour la location. 86 % de ces projets ont été formulés par des Marocains tandis que le reste a concerné les étrangers. Les Espagnols et les Français étaient en tête des étrangers intéressés par ces terres. «La cession de cette deuxième tranche rapportera au minimum 3,5 milliards de dirhams», lance le président du directoire de la Sodea. En fait, les attentes de l'Etat à travers cette opération de partenariat sont au nombre de cinq. Il s'agit d'une meilleure valorisation du patrimoine foncier dédié à cette opération et d'une mobilisation de capitaux privés nationaux et étrangers pour la réalisation des investissements. La contribution à la mise à niveau des principales filières agricoles (agrumes, vigne, olivier, rosacées, maraîchage, élevage …), pouvant favoriser la constitution de complexes agro-industriels modernes servant de références est l'un des objectifs fixés par l'Etat en plus de la sauvegarde de l'emploi existant et la création de nouveaux emplois ainsi que la contribution à la régulation du marché du foncier agricole. Procédure de sélection À l'instar de la première opération de cession, la procédure de choix des partenaires passe par un appel d'offres international adossé à un cahier des charges : • La liberté d'opérer les choix des filières à développer et les options d'investissement, sauf pour la filière vitivinicole. Des exploitations, qui ont déjà la vocation vitivinicole et qui doit être maintenue, ont été réservées au développement de cette filière. • La possibilité de concourir pour un ou plusieurs projets dans une ou plusieurs régions, cependant le soumissionnaire ne peut être retenu pour plus de quatre projets. • La redevance annuelle fixée à l'avance pour chaque projet par l'Administration ne constituant pas en conséquence un élément de concurrence. • L'obligation de se constituer en société marocaine de droit privé pour tout partenaire.