La deuxième phase de la cession des terres Sodea-Sogeta se prépare. Elle concernera 42.000 ha répartis sur tout le territoire du Royaume et devant drainer 3,5 milliards DH d'investissements. Une spécificité : l'accent sera mis sur la production de semences sélectionnées. Détails. Les terres de Sodea-Sogeta sont toujours à louer. Après les 44.000 hectares cédés lors de la première tranche, 42.000 ha sont à nouveau mis à la disposition des investisseurs privés dans le cadre d'un partenariat public-privé. Le montant global des investissements à drainer s'élève, selon une simulation du département concerné, à 3,5 milliards DH. Si cette deuxième partie de location est une continuité de la première opération, elle a cependant ses propres spécificités liées spécialement à la nature des terres à céder. Près de 20.000 ha sont concernés. C'est ainsi que l'accent sera mis sur la production de semences sélectionnées, domaine dans lequel les deux sociétés étatiques occupent une place de choix. En effet, Sodea et Sogeta produisent entre 20 et 30 % des semences sélectionnées disponibles sur le marché national. «L'objectif est de préparer une période de transition pour éviter un manque d'approvisionnement du marché national. Et vous n'êtes pas sans connaître l'importance que requiert ces semences sélectionnées dans toute agriculture», explique Ahmed Hajjaji, président du directoire de Sodea-Sogeta. Pour encourager les grands groupes semenciers à investir dans ces terres, l'approche choisie pourrait privilégier la mise en place de grandes exploitations avoisinant les 4000 ha chacune. Un appât qui permettrait à l'investisseur privé de maintenir la production de semences tout en assurant la rentabilité voulue. Ces investisseurs devront également bénéficier des aides octroyées par l'Etat au secteur semencier. Pour ce qui est des 22.000 ha restants, ils suivront la même procédure que la première tranche. Les 31 projets qui n'ont pas trouvé acquéreur lors de la première tranche seront proposés de nouveau. Les objectifs seront les mêmes, à savoir le drainage d'un maximum d'investissements privés qu'ils soient marocains ou étrangers. Les filières concernées seront les mêmes, à savoir l'arboriculture essentiellement (agrumes, vigne, olivier…), mais également le maraîchage, l'élevage… La dynamisation de l'agro-industrie est également un objectif important à atteindre avec cette deuxième phase de cession au même titre que la dynamisation du marché du travail.