Le numéro un mondial de l'offshoring, Tata, sera le premier à s'installer dans la zone Casashore, pilier du plan Emergence. D'autres groupes mondiaux sont sur la liste d'attente. La signature de la convention d'investissements entre le groupe indien Tata Group et l'Etat du Maroc, aujourd'hui à Skhirat, sera le clou des Intégrales de l'Investissement. Le numéro un de l'offshoring s'installera dans la zone Casashore, pilier du plan Emergence et dont les premières tranches seront livrées durant le premier trimestre 2007. Comme toutes les entreprises qui délocaliseront une partie de leurs activités au Maroc, Tata Group bénéficiera d'un prix clément d'accès aux locaux de Casashore, soit 80 dirhams le mètre-carré par mois. Il s'agit de bureaux prêts à l'emploi. Il bénéficiera également de facilités pour les coûts de téléphone grâce au câble sous-marin à fibre optique de Maroc Telecom qui sera opérationnel l'année prochaine avec une capacité de 500 000 appels simultanés. Au ministère de l'Industrie et du Commerce, l'on fait état d'un certain nombre d'entreprises intéressées par le projet dont Axa, troisième assureur mondial (voire encadré). Sur les rangs, BNP Paribas Renault, Cap Gemini, GFI Informatique, France Telecom, Accenture, Atos Origine, Uni Log et Orange. Toutes ces entreprises veulent délocaliser une bonne partie de leurs services au Maroc. L'opérateur téléphonique Orange créera près de 1.000 emplois dans l'externalisation de son parc clients. En tout, Casashore qui a nécessité un investissement global de 1,7 milliard de dirhams permettra la création de 60.000 emplois directs et indirects et la génération de 5 milliards de dirhams de contribution au PIB à l'horizon 2014. Parmi les services qui seront fournis sur place, le volet communication et Internet à haut débit sera le plus présent. Outre Casashore pour la capitale économique, des zones d'implantation sont aussi en cours de création dans un certain nombre de villes du pays. Il y aura aussi Rabat Technopolis, Tangershore ou Marrakechshore qui seront équipés «des meilleurs standards mondiaux de qualité et de coût», avec un loyer de 8 euros par mois et par m2. Comme des pays comme l'Inde, il y a quelques années, le Maroc propose aux entreprises voulant s'implanter dans les zones ainsi identifiées, un cadre assez incitatif. Par exemple, un taux unique de 20% pour l'IGR, un régime spécial pour les expatriés et une défiscalisation complète du premier emploi pour un salaire mensuel de 550 euros par mois. L'Impôt sur la société (IS) passe dans la partie «exonération» pour les trois premiers exercices et les droits de douane ne dépassent pas 2,5%. Le coût des formalités administratives est lui aussi assez réduit grâce au guichet unique sur zone et aux conditions de flexibilité offertes par le nouveau code du travail. Pour rappel, l'offshoring qui signifie la délocalisation économique est le fait pour une entreprise de transférer une partie de ses activités, des capitaux ou des emplois dans un pays où elle peut bénéficier d'un avantage compétitif certain. Ces avantages regroupent les coûts bas de la main-d'œuvre, de la fiscalité et, sur un autre plan, de la disponibilité d'un pôle de compétence technologique, d'un marché local accessible et des infrastructures adaptées. «Axa» arrive en 2007 La direction du groupe d'assurance "Axa" France veut mettre en œuvre son projet de délocalisation au Maroc dès début 2007. «Nous souhaiterions appliquer ce plan début 2007», a indiqué mardi à la presse le Groupe d'assurance, confirmant des déclarations faites le jour même au quotidien économique "Les Echos". La direction souligne que depuis début septembre, elle a réuni sept fois le Comité central d'entreprise (CCE) et que "toutes les réponses aux questions ont été faites". Le projet de délocaliser 1.500 emplois au Maroc sans licenciements en France s'inscrit dans le cadre du plan de développement d'«Axa», "Ambition 2012", qui prévoit de doubler le chiffre d'affaires et la rentabilité d'ici cette date, est-il indiqué. La direction d'"Axa" affirme qu'il s'agit d'un "projet de croissance" prévoyant le recrutement de 11.000 personnes sur la période 2007-2012 en France, dont 1.200 embauches nettes…