Quatre zones dédiées à l'offshoring à 8 euros/m2/mois, exonération de l'IS, régime administratif allégé, prime aux pionniers, guichet unique sur zone… l'offre offshoring Maroc lance un appel aux investisseurs. L'offre offshoring Maroc sera annoncée aujourd'hui, jeudi 13 juillet, par le Premier ministre, Driss Jettou, à Casablanca. Intéressante, cette offre est déclinée en trois axes: cadre fiscal, infrastructures et formation. Pour le premier axe, le Royaume propose quatre arguments pour séduire davantage d'investisseurs dans ce domaine. En premier lieu, il y a un « allègement massif et exceptionnel » de la fiscalité du travail. Il s'agit d'un taux unique de 20 % pour l'IGR avec un régime spécial pour les expatriés et une défiscalisation complète du premier emploi pour un salaire mensuel de moins de 550 euros par mois. Le deuxième point consiste en une « fiscalité radicalement allégée » avec exonération de l'IS (impôt sur les sociétés) et droits de douane inférieurs à 2,5%. Pour sa part, le troisième volet présente un régime administratif allégé en mettant en exergue un véritable guichet unique sur zone, une flexibilité totale du nouveau code du travail et des simplifications administratives. Cerise sur le gâteau, une «prime aux pionniers» est proposée pour les premières entreprises installées comprenant des conditions spécifiques réservées aux 3/4 des premières transactions sur les filières cibles. Ces dernières sont au nombre de trois : banques et assurances, administration et informatiques. L'offre offshoring Maroc est encore plus alléchante dans son volet infrastructures. Pour ce secteur présenté comme le pilier du programme “Emergence“, quatre zones verront ainsi le jour. CasaShore, Rabat Technopolis, TangerShore et MarrakechShore seront équipées selon «les meilleurs standards mondiaux de qualité et de coût», avec seulement 8 euros/m2/mois. À cela, il faut ajouter « une approche « Ready for Output » avec une offre de bureaux aménagés (environ 170.000 m2) et 10 à 12 services de «support business » sur sites fournis par des partenaires internationaux sélectionnés sur une base compétitive». Cette offre met aussi l'accent sur une « offre télécoms de premier plan et des coûts alignés sur les destinations les plus compétitives». Le troisième et dernier volet est relatif à la formation avec l'engagement de l'Etat de former plus de 20.000 personnes entre managers, ingénieurs, techniciens, administratifs et opérateurs. Ainsi, on définit un « pool de ressources potentiel et très compétitif sur les profils les plus importants, (Bac+2 - Bac+4), avec 40 à 50 000 profils cibles par an ». Ce plan prévoit également la mise en place d'un dispositif d'aide à la formation avec une prise en charge de 50 000 DH/employé sur une période de trois ans. Et pour clôturer, on annonce un plan national de formation de 20 à 25.000 personnes, d'ici 2009, sur les spécificités françaises, belges et espagnoles. Les grandes entreprises arrivent La démarche dans le secteur d'offshoring repose sur le ciblage d'un certain nombre d'acteurs internationaux qui vont crédibiliser l'offre Maroc, selon les termes de cette offre. Déjà Bnp-Paribas, Axa et Tata trois références mondiales sont en cours de concrétisation de leur projet au Maroc. D'autres négociations sont en cours de finalisation avec Renault, Cap Gemini ou le groupe GFI Informatique. D'autres intentions d'implantations ont été exprimées par d'autres groupes, à savoir : France Telecom, Accenture, Atos Origin, Unilog, etc.