Après Bnp-Paribas, Tata, Renault, Cap Gemini, GFI Informatique, France Telecom, Accenture, Atos Origin ou tout récemment Unilog, ce sont Axa et Orange qui viennent de s'inscrire sur la liste des entreprises voulant délocaliser leurs services au Maroc. De grandes firmes commencent à exprimer leur volonté pour la délocalisation d'emplois au Maroc. Après Bnp-Paribas, Tata, Renault, Cap Gemini, GFI Informatique, France Telecom, Accenture, Atos Origin ou tout récemment Unilog, ce sont les deux français Axa et Orange qui viennent de s'inscrire sur la liste des entreprises voulant délocaliser leurs services au Royaume. D'ici 2012, le troisième assureur mondial Axa veut délocaliser 1.500 emplois notamment pour les centres d'appels et les fonctions administratives. Pour sa part, l'opérateur de téléphonie mobile Orange créera près de 1.000 emplois dans le cadre de l'externalisation de son parc clients. Trois mois seulement après l'annonce par le Premier ministre Driss Jettou, à Casablanca, de l'offre «offshoring Maroc», les demandes commencent à arriver. Vendredi dernier, l'offshoring a été, encore une fois, au menu des discussions entre le Premier ministre et Salaheddine Mezouar, ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie. Cette réunion a été consacrée à l'état d'avancement des travaux du projet Casashore. En effet, la première phase de ce Business Park, qui sera dédié aux activités BPO (Business Process Offshoring), sera livrée au courant de l'année prochaine. D'un coût global de 1,7 milliard de dirhams, Casashore permettra au total la création de 60.000 emplois directs et indirects et la génération de 5 milliards de dirhams de contribution au PIB à l'horizon 2014. Plusieurs services seront fournis sur place, notamment les télécommunications et l'Internet haut débit. «L'offshoring connaît un franc succès auprès des entreprises, dont certaines sont déjà en phase d'étude en vue de leur implantation sur le site de ce projet. L'intérêt qu'accordent des firmes de renommée internationale tant francophones qu'anglophones est exceptionnel. Il s'agit d'opérateurs qui s'activent dans des secteurs liés notamment à l'informatique», a annoncé M. Mezouar dans une information relayée par l'agence de presse MAP. En effet, le développement de l'offshoring au Maroc s'inscrit dans le cadre du plan Emergence. Ce secteur qui propose d'accueillir des services externalisés des grandes entreprises internationales permettra de créer 100.000 postes d'emplois. Pour ce créneau, le gouvernement incite les investisseurs étrangers à venir s'implanter à Casashore, Rabat Technopolis, Tangershore ou Marrakechshore qui seront équipés «des meilleurs standards mondiaux de qualité et de coût», avec un loyer de 8 euros/m2/mois. S'articule autour de trois axes, l'offre marocaine accorde des facilités fiscales et encourage la formation. Facilités fiscales Pour séduire davantage d'investisseurs dans ce domaine, des facilités sont proposées en matière de fiscalité et d'infrastructures. Il s'agit notamment de : - Fiscalité du travail : un taux unique de 20 % pour l'IGR avec un régime spécial pour les expatriés et une défiscalisation complète du premier emploi pour un salaire mensuel de moins de 550 euros par mois. - Impôt sur les sociétés : il s'agit d'une « fiscalité radicalement allégée» avec exonération de l'IS et droits de douane inférieurs à 2,5%. - Régime administratif : guichet unique sur zone, flexibilité totale du nouveau code du travail en plus des simplifications administratives.