Le marché de la télévision mobile devrait représenter six millions d'utilisateurs et plus de 500 millions d'euros hors revenus publicitaires en France en 2013 et doubler en 2017, estime le cabinet OC et C Strategy Consultants. Les auteurs de l'étude soulignent que la viabilité du développement de la télévision mobile dépend de la coopération des différents acteurs du secteur : opérateurs télécoms, sociétés de télévision et gestionnaires de réseaux. Le cabinet estime indispensable de proposer un large choix de chaînes payantes et d'assurer une couverture étendue du territoire. Le projet de loi du 30 juin 2006 sur la télévision du futur, qui encadre notamment le développement de la télévision mobile, adopté le 22 novembre par le Sénat, a été transmis à l'assemblée nationale. La télévision mobile pourrait ainsi faire ses premiers pas à temps pour la Coupe du Monde de rugby en septembre 2007. Dominique Baudis, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, a prédit au début novembre à la télévision mobile «le même succès que le transistor». Le service de télévision mobile utiliserait la norme DVB-H (Digital Video Broadcast-Handheld), déclinaison de la télévision numérique terrestre (TNT), permettant de desservir un nombre illimité d'utilisateurs sans risquer d'encombrement des réseaux. «Il faudra des émetteurs plus nombreux et plus puissants», a souligné Jean-Michel Cagin, associé chez OC et C, lors d'une conférence de presse présentant l'étude. Il a chiffré l'investissement initial pour le réseau à 300 millions d'euros. En complément du DVB-H, qui utilise des émetteurs installés sur les territoires, des solutions combinant émetteurs terrestres et satellites sont à l'étude pour couvrir plus rapidement l'ensemble de la France. Alcatel a ainsi effectué mercredi dernier la première démonstration en Europe de diffusion de chaînes de télévision sur des téléphones mobiles, en utilisant le nouveau standard DVB-SH (S pour satellite).