L'assemblée générale du Conseil de l'Ordre des médecins a été reportée à une date ultérieure. La date des élections est maintenue pour le 26 novembre. Des médecins témoignent. L'assemblée générale du Conseil de l'Ordre des médecins, qui devait tenir ses travaux hier dimanche, a été reportée à une date ultérieure pour des raisons purement organisationnelles et administratives, selon un communiqué du Conseil de l'Ordre des médecins. Ce report survient à l'issue d'une réunion tenue samedi à l'initiative du ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah avec les membres du comité de coordination des syndicats nationaux représentant les médecins des secteurs universitaire, public et privé. Le même communiqué annonce la décision d'annuler la grève nationale prévue le 24 novembre, ainsi que le sit-in prévu hier dimanche. Quoi qu'il en soit, l'effervescence est retombée et les médecins se déclarent confiants. Selon le Dr Fawzi Habib, président de la Fédération des Centres d'oncologie au Maroc «ce report de l'assemblée générale du Conseil de l'Ordre des médecins présage de bonnes choses. Il y aura de grands changements dans les textes des lois qui régissent la profession des médecins de tous les secteurs et la démocratisation du Conseil de l'Ordre avec l'élection du président comme c'est le cas dans d'autres secteurs», nous a -t- il précisé. La date des élections au Conseil de l'Ordre des médecins, prévue le 26 novembre, est maintenue. «Il y a, nous précise-t-on, 60 candidats pour le secteur privé, 11 candidats pour le secteur public et les collectivités locales et 6 candidats pour le secteur universitaire. Nous jugeons qu'il y a assez de candidats pour l'élection des membres du nouveau bureau. Pour les élections des Conseils régionaux, elles auront lieu à une date ultérieure. Le nombre des Conseils régionaux seront ramenés à 14, soit le double du nombre actuel des Conseils régionaux, et ce afin d'améliorer la proximité des élus avec les médecins qu'ils représentent». Pour rappel, les médecins reprochaient à leur Conseil de l'Ordre d'être le seul dont le président est nommé. C'est pourquoi ils s'étaient lancés dans un vigoureux mouvement de protestation et avaient appelé au boycott des élections. En effet, aux termes de l'article 13 de la loi relative à l'Ordre des médecins, qui a été modifié par le Dahir du 21 novembre 1996, le Conseil de l'Ordre des médecins est composé de 22 membres élus au suffrage universel et d'un président nommé par SM le Roi. A l'issue de la rencontre avec le ministre de la Santé, des décisions d'apaisement ont donc été prises par le comité de coordination des syndicats nationaux représentant les médecins. Le président du conseil des médecins du secteur libéral, Mohamed Naciri Bennani, a indiqué que les directives de SM ont contribué à relancer l'examen des amendements concernant le futur Conseil national de l'Ordre des médecins : «Nous sommes pour le dialogue et non pas pour la politique de la chaise vide. Et ces nouvelles décisions sont les résultats de la solidarité des médecins. Elles vont certainement créer une nouvelle atmosphère de discussions calmes concernant les élections du Conseil de l'Ordre et la réforme des lois régissant la profession en général.»