Suite au dernier round de consultations avec le Maroc portant sur sa situation macroéconomique et financière, le FMI a estimé que la consolidation fiscale devrait figurer au premier plan des priorités du pays. Le Maroc jouit de perspectives favorables à court terme en ce qui concerne sa situation macroéconomique et financière. C'est le verdict rendu récemment par le Fonds monétaire international (FMI), qui a particulièrement salué la politique du pays. Le conseil d'administration du FMI, qui a achevé la semaine dernière ses consultations avec le Maroc au titre de l'article IV portant sur les évaluations de la situation macroéconomique et financière du pays, a ainsi noté que «durant les dernières années, les politiques adoptées par le Royaume ont soutenu l'accélération d'une croissance non- agricole dans un environnement caractérisé par un faible taux d'inflation, des réserves internationales confortables et une augmentation continue du revenu par habitant». Le conseil d'administration du FMI a par ailleurs estimé que la consolidation fiscale devrait figurer au premier plan des priorités du Maroc. Il s'est même dit prêt à soutenir une stratégie à moyen terme de consolidation fiscale, qui soit de nature à renforcer l'efficacité de l'intermédiation financière et d'approfondir l'intégration du Maroc dans l'économie internationale. Selon ce même conseil, le succès de la stratégie fiscale dépendra en majeure partie de la capacité des autorités à réduire la masse salariale, le coût de la facture pétrolière et la compensation des prix des produits alimentaires. Selon le FMI, la stratégie fiscale actuelle du Royaume, visant à réduire le déficit à 3 % du PIB à moyen terme, est jugée «appropriée». La réforme en cours du système fiscal est également à saluer. Le conseil a souligné dans ce contexte l'importance de poursuivre la consolidation fiscale et le développement des marchés monétaire et de change. Le conseil a, d'autre part, exprimé son soutien au gouvernement marocain qui a l'intention de se préparer à une possible transition vers un taux de change plus flexible. Il a par ailleurs salué l'indépendance grandissante de la Banque centrale et ses efforts tendant à consolider le cadre de la politique monétaire. Le conseil a ensuite encouragé le gouvernement marocain à développer davantage d'instruments de financement alternatifs, tels que les actions et les marchés obligataires. Parallèlement, et en termes de perspectives, le conseil a estimé que le compte courant extérieur va enregistrer un excédent pour la sixième fois consécutive, grâce notamment à la récolte exceptionnelle de la dernière campagne agricole et la forte activité dans les secteurs des services et de la construction. Autant d'indicateurs qui augurent d'un redressement. Le conseil s'attend également à ce que les revenus du tourisme, les transferts des travailleurs marocains résidant à l'étranger et le redressement des exportations du secteur textile contrebalancent l'augmentation de la facture pétrolière, et que les réserves extérieures, se situant à plus de 18 milliards de dollars, continuent d'excéder le montant total de la dette publique. Les prochaines consultations du FMI avec le Maroc au titre de l'article IV se tiendront dans une année.