Le président du gouvernement autonome canarien, Adan Martin, a exprimé son soutien à la réforme de la constitution espagnole et défendu la reconnaissance du territoire ultra-périphérique des Iles Canaries dans le prochain texte. Lors d'une conférence, mardi soir à Las Palmas, Adan Martin a affirmé que «les Iles Canaries ne comprenaient jamais que l'ultra-périphérie n'apparaisse pas dans la Constitution espagnole». Cette conférence, inaugurait les activités du Club de presse canarien, et portait sur le thème "Le présent, le statut et le futur des Iles Canaries". Le chef de l'Exécutif canarien a mis l'accent, lors de cette intervention suivie par de nombreux hommes politiques et dirigeants sociaux dans l archipel, sur l'impératif d'appuyer cette réforme constitutionnelle, qui devrait, a-t-il dit, servir aussi pour obtenir «la reconnaissance dans le texte que l'archipel soit classé comme territoire ultra-périphérique». A ce sujet, il a indiqué que les Iles Canaries doivent profiter de cette réforme pour transférer à la Constitution espagnole ce que l'Etat espagnol lui-même et tous les Espagnols ont déjà voté lors du référendum sur la constitution européenne, à savoir "la reconnaissance de l'ultra-périphérie des Iles Canaries". Evoquant, d'autre part, le statut d'autonomie canarien, M. Martin a estimé que le fait que les Iles Canaries soient considérées dans le nouveau texte comme "archipel atlantique" est une des contributions les plus nouvelles et les plus importantes dans ce nouveau Statut, qui avait été approuvé, le 13 septembre, par le Parlement canarien, et présenté ensuite au Congrès des députés espagnol. La réforme du statut, la seconde et la plus importante du texte approuvé en 1982, rappelle-t-on, consiste à reconnaître les Iles Canaries comme un archipel atlantique. Le texte reconnaît aussi la condition de l'archipel comme une région ultra-périphérique. De même, le nouveau texte permet de consolider le régime économique et fiscal (REF) de l'archipel espagnol. Parmi les autres objectifs que fixe le nouveau statut, figure la prise en charge de l'exercice des compétences de titularité étatique, qui seront transférées à travers l'article 150 de la constitution, dans des matières comme le REF, la gestion des ports et des aéroports, le domaine public maritime et terrestre, les côtes et les plages, les télécommunications, l'espace radioélectrique, la santé extérieure et les relations commerciales avec les pays de l'Afrique occidentale. Ce processus de transfert sera effectué par une loi organique de transferts (Lotraca), dont la proposition a été présentée pour approbation lors de la session plénière de ce mercredi. Ladite proposition spécifie que la Communauté autonome exercera ses compétences dans le cadre spatial de l'archipel, qui est défini dans la mer territoriale, la zone économique exclusive (ZEE), dans le lit et le sous-sol de ces espaces maritimes et dans son espace aérien. Le texte inclut aussi des avancées dans d'autres domaines comme pour ce qui est du fiscal, où on prévoit la possibilité de création de l'Agence fiscale canarienne et aussi du Conseil judiciaire des Iles Canaries. De même, le nouveau statut renforce la capacité de l'Exécutif canarien, puisqu'il accorde au président du gouvernement autonome le droit de dissoudre le Parlement et la possibilité de promulguer des lois dans des situations d'urgence.